@
aberlainnard,
Il est vrai que la « croissance » a été alimentée par ce recours à une énergie qui était donnée pour infinie,selon le dogme suréaliste de la « croissance infinie en espace fini ».
Mais il convient aussi de rappeler ce qui motive cette « croissance » a être continue.
C’est en particulier le fait que l’économie,qui nécessite d’être « irriguée » par des liquidités,pour sa trésorerie et pour financer ses projets sociaux et industriels,est contrainte par le système financier actuel,à s’alimenter sur les « marchés » et ceci moyennant paiement d’intérêts.
Il y a un lien évident entre la « nécessité » absolue de croissance en économie et la perception d’intérêts sur les flux financiers.
Une économie pourrait tout à fait se concevoir à « production constante » si on considérait la finance et la monnaie comme outil public stratégique et par voie de conséquence,aux mains de l’état et sous surveillance citoyenne (très) active.
La monnaie,alors considérée comme essentielle à la vie,comme l’eau et l’air,serait créée
par l’état ,c’est à dire nous tous,et pour nous tous.
Il serait même possible,dans ce nouveau paradigme,de gérer une certaine forme de décroissance (accompagnée en parallèle par une croissance des soins de santé,de l’éducation,etc...).
Tout repose sur la privatisation du principal outil économique,la monnaie,sa création et sa gestion.
Actuellement,la monnaie est crée par les banques privées ex-nihilo,et elles perçoivent sur cet argent un intérêt qui est illégitime,car ne repose sur aucun fond propre,ni sur aucune création de richesse.....
L’impôt sur le revenu que nous payons chaque année, ne sert d’ailleurs qu’à payer les intérêts de la dette publique aux banques (environ 50 milliards d’Euros).
Percevoir un intérêt sur les flux d’une activité économique, appauvrit cette même économie,de nombreuses civilisation et religions l’ont d’ailleurs compris avant nous, en bannissant l’usure,c’est à dire la perception d’intérêts sur l’emprunt.
Il existe un petit conte très sympa qui permet de comprendre ce principe :
Seule la nationalisation totale et sans contrepartie financière de tout le système banquaire et financier ,(soit beaucoup plus qu’un simple « glass steagall »),
associée à un contrôle des changes strict,pourrait nous permettre de commencer à espérer pouvoir gérer la sortie de ce système en douceur.
Et je doute très fort que l’on puisse réaliser ceci dans le système actuel UE/Euro....