Epicure,
Je tutoie mes amis, vous n’en faites pas partie.
L’ Académie Pontificale des Sciences est constituée de savants de très haute valeur, pas forcément catholiques ni même chrétiens. Ces gens travaillent ensemble en bonne entente sur les sujets les plus divers. Il y a à prendre là des leçons de tolérance, surtout ici...
Pour le reste, deux passages du débat sur les « Lumières » :
Une simple citation de Voltaire pour la route, dans une lettre à monsieur Dalmilaville ::
"Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du
peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends, par peuple, la
populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de
citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire ; ils
mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants.
Si vous faisiez valoir, comme moi, une terre, et si vous aviez des
charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manoeuvre qu’il
faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes :
cette entreprise est assez forte et assez grande. (...) Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu."
et une citation d’un participant à ce forum :
par ffi
(xxx.xxx.xxx.3)
27 juin 21:25
Bulle veritas Ipsa (pape Paul III, 1537) :
Or Nous, qui, malgré notre indignité, tenons la place du Seigneur sur
terre, et qui désirons, de toutes nos forces, amener à Son bercail les
brebis de Son troupeau qui nous sont confiées et qui sont encore hors de
Son bercail, considérant que ces Indiens, en tant que véritables êtres
humains, ne sont pas seulement aptes à la foi chrétienne, mais encore,
d’après ce que Nous avons appris, accourent avec hâte vers cette foi, et
désirant leur apporter tous les secours nécessaires, Nous décidons et
déclarons, par les présentes lettres, en vertu de Notre Autorité
apostolique, que lesdits Indiens et tous les autres peuples qui
parviendraient dans l’avenir à la connaissance des chrétiens, même s’ils
vivent hors de la foi ou sont originaires d’autres contrées, peuvent
librement et licitement user, posséder et jouir de la liberté et de la
propriété de leurs biens, et ne doivent pas être réduits en esclavage.
Toute mesure prise en contradiction avec ces principes est abrogée et
invalidée.