232 réactions plus tard, je remet les pieds dans le plat. J’apporte de l’eau à la controverse en y augmentant l’entropie des idées . Je vous fait part de cette contribution tirée de l’un de mes ouvrages.
La création de l’univers est-elle due au hasard ?
Nous savons que la taille de l’univers observable est de l’ordre de 1028 centimètres. A cette échelle , nous disent les scientifiques, la matière a une densité uniforme que l’on peut mesurer avec une précision de l’ordre de 10-5. Or à des échelles inférieures, l’univers cesse d’être homogène : comment l’hétérogénéité régnant à une petit échelle a-t-elle pu engendré un ordre si conséquent à une grand échelle ?
Le cosmos tout entier repose sur un petit nombre de constantes, inférieures à 15(Constante de Planck, vitesse de la lumière, gravitation de Newton, zéro absolu, densité etc.). S’il y avait eu la modification d’une seule de ses constantes et le monde tel que nous le connaissons n’aurait pas pu se constituer. Un autre exemple de l’extraordinaire réglage : en augmentant de 1 % à peine l’intensité de la force nucléaire qui contrôle la cohésion du noyau atomique nous supprimons toute possibilité aux noyaux d’hydrogène de rester libres : ils se combinent à d’autres protons et neutrons pour former des noyaux lourds. Dès lors, sans hydrogène, plus de combinaison possible avec l’oxygène pour produire l’eau indispensable à la naissance de la vie.
Si nous diminuons légèrement cette force nucléaire, c’est la fusion des noyaux d’hydrogène qui devient impossible, et alors, sans fusion nucléaire, plus de vie car plus de source d’énergie, plus de soleil. De même pour la force électromagnétique ou la force de gravité. Quels que soient les paramètres la conclusion est toujours la même : « Si l’on modifie un tant soit peu leur valeur, nous supprimons toute chance d’éclosion de la vie et si le taux d’expansion de l’univers à son début avait subi un écart de l’ordre de 10-40, la matière initiale se serait éparpillée dans le vide : l’univers n’aurait pu donner naissance aux galaxies, aux étoiles et à la vie ».
Les plus éminents mathématiciens ont procédé à des expériences de nombres aléatoires grâce à des ordinateurs, partir d’une règle dérivée des solutions numériques aux équations algébriques, ils ont programmé des machines à produire le hasard. Les lois de la probabilité ont indiqué que ces ordinateurs devraient calculer pendant des milliards de milliards de milliards d’années ( l’esprit ne peut envisager cette durée que comme infinie ) avant qu’une combinaison de nombre comparable à ceux qui ont permis l’éclosion de la vie puisse apparaître. Autrement dit la probabilité pour que l’univers ait été engendré par le hasard est pratiquement nulle.
A l’origine de la Création, il n’y a pas d’événement aléatoire, pas de hasard mais un degré d’ordre infiniment supérieur à tout ce que nous pouvons imaginer. Ilya Prigogine, Prix Nobel de Chimie, affirme que le désordre n’est pas un état naturel de la matière mais, au contraire un stade précédent l’émergence d’un ordre plus élevé. Qu’est-ce qui peut provoquer la naissance d’une structure ordonné au sein d’un chaos ?
Comme H Reeves, Ilya Progogine est arrivé à la conclusion que la vie repose sur des structures dynamiques dont le rôle consiste précisément à dissiper l’influx d’énergie, de matière et d’information responsable d’une fluctuation. Il démontre que l’univers sélectionne et crée des structures de plus en plus complexes mettant en lumière une propriété de la matière qui, au niveau moléculaire, tend à se structurer en une trame qui unit l’inerte, le pré-vivant et le vivant.
Est-ce que nos connaissances, les plus actuelles sur la matière, nous conduisent, scientifiquement vers l’esprit ? Nous commençons à comprendre que c’est au cœur de la matière, que nous devons les chercher. Prenons comme exemple une goutte d’eau : elle est composée environ de mille milliards de milliards de molécules, chacune d’elles mesurant 10-9 mètre. Chacun de ces atomes est composé d’un noyau encore plus petit ; 10-14 mètres et d’électrons gravitant autour. Encore un saut et nous voici au cœur du noyau : nous y rencontrons les nucléons dont les plus importants sont les protons et les neutrons d’une petitesse extraordinaire puisqu’elles atteignent une dimension de10-15 mètre .
S’agit-il de la frontière ultime ? Nullement. Depuis une vingtaine d’années, les scientifiques ont découvert des particules encore plus petites les hadrons, composés eux-mêmes d’entités infinitésimales qui atteignent la taille de 10-18 mètre : les quarks, et il n’existe aucune grandeur physique plus petite que 10-18 mètre. C’est dans ce sens qu’il faut intégrer le Boson de Higgs qui donne de la masse à certaines particules (électron, neutrons, mais pas aux photons) . Ces différents stades d’examen de la matière composent une clé. Nous constatons que cette clé est essentiellement faite de vide. Un exemple va mieux nous faire comprendre que l’univers est essentiellement composé de vide.
. Le paradoxe d’une multitude d’éléments qui, finalement débouche sur le vide nécessite un exemple : supposons que nous voulions compter tous les atomes d’un grain de sable. Supposons que nous soyons assez rapide pour en dénombrer un milliard par seconde. En dépit de cette performance, il nous faudrait plus de cinquante siècles pour effectuer le recensement complet de tous les atomes contenus dans ce grain de sable et si chaque atome avait la taille d’une tête d’épingle, l’ensemble des atomes composant le grain de sable couvrirait l’Europe entière d’une couche uniforme de 20 centimètres ! Si tous les atomes qui composent notre corps devaient se serrer jusqu’à se toucher, personne ne se verrait : nous aurions tous la taille d’une infime poussière de quelques millièmes de millimètres.
Si nous tournons nos yeux vers les étoiles, vers l’infiniment grand, que voyons nous ? Un vide énorme et toujours plus loin, à des millions ou des milliards d’années-lumière, le vide intersidéral, une immensité inconcevable, glaciale. Il existe une similitude entre l’infiniment petit et l’infiniment grand avec une différence aussi du fait que les étoiles sont des matériaux visibles et les particules atomiques ne sont pas des grains de poussières.
L’élément fondamental de la « Théorie Quantique » que le physicien anglais T. Young, réalisa, en 1801 pour la première fois est connu sous le nom « d’expérience de la double fente » et le physicien américain, R Feymann a pu dire qu’elle met en évidence un phénomène qu’il est impossible d’expliquer d’une manière classique. Il renferme le seul mystère, le cœur de la mécanique quantique.Rappelons le dispositif : une surface plane percée de deux fentes, une source lumineuse située devant et un écran placé derrière la surface plane. Que se passe-t-il lorsque nous envoyons une source lumineuse sur la surface plane ? On observe sur l’écran une série de raies verticales, alternativement claires et sombres. Comme le fit Young, on peut conclure que la lumière est comparable à un fluide qui se propage grâce à des ondes. Or, Einstein ne donne pas cette conclusion. Pour lui, la lumière est faite de petits grains, les photons : comment des myriades de grains tourbillonnant, séparés les uns des autres, peuvent-ils constituer les bandes cohérentes, successivement obscures et claires ? En décomposant et en détaillant l’expérience, le physicien américain H Stapp, en 1977 a pu dire : comment la particule de lumière, le photon sait-elle qu’il y a deux fentes pour reformer progressivement la trame, les raies verticales claires et sombres, puisque lors de l’envoi des jets de lumière il n’y a aucune visée ?
Si nous supposons que nous parvenions à repérer par quelle fente passe chaque photon, alors notre photon se comporte exactement comme une particule passant par un des orifices. Au contraire, si nous ne suivons pas ou si nous agissons comme ne vérifiant pas la distribution des photons sur l’écran, alors ils finissent par former une figure d’interférences d’ondes : en somme ils agissent comme s’ils savent qu’on les observe et de quelle façon\
Cette expérience nous amène vers le point de vue de Teihard de Chardin, pour qui, tout dans l’univers, jusqu’à la plus infime particule, est porteur d’un certain degré de conscience. Si la majorité des scientifiques ne partage pas cet avis, le physicien américain Stapp, en 1970, exposa une thèse disant que, puisque tout événement est en dernière instance le produit d’un ou de plusieurs événements quantiques, l’univers est habité par un nombre presque illimité d’entités conscientes, discrètes, généralement non pesantes, qui ont la responsabilité du fonctionnement de l’univers.
Pour Newton, l’extension infinie et la conception sublime du cosmos manifestent la gloire de Dieu. Mythes, religions et sciences s’avèrent complémentaires pour répondre à l’éternelle énigme : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Marcelo Gleiser, professeur de physique au Dartmouth College, auteur de The Dancing Universe : From Creation Myths to the Big Bang (Plume, 1998).
Toutes les cultures ont tenté d’expliquer le mystère de l’existence du monde. Notre tradition scientifique ne fait pas exception. Les hypothèses de la recherche présentent d’ailleurs de surprenantes similitudes avec les suggestions avancées par les mythes. A cette différence près : la recherche scientifique évince les explications qui ne cadrent pas avec l’observation, tandis que la foi suffit à cautionner le mythe.*
La science peut-elle résoudre l’énigme immémoriale de la Création ? Elle n’hésite plus, depuis les années 70, à proposer des modèles physiques pour décrire l’origine du cosmos. Mais chacun d’entre eux se heurte au même obstacle technique : on ne dispose d’aucune théorie capable d’intégrer les fantastiques quantités d’énergie qui prévalent aux premiers instants de l’histoire cosmique.
A ce stade, un « bon » modèle serait, à la fois, compatible avec les observations et ouvert aux changements. La recherche scientifique est un processus continu – elle ne délivre pas de vérités définitives, seulement une approche de la vérité. Dans son état actuel, la science n’est même pas en mesure de répondre aux questions concernant ses propres fondements : pourquoi l’univers se conforme-t-il aux lois que nous avons découvertes et pas à d’autres ? Nous ne le savons pas.
Tiré de l’ouvrage :C.E. Chitour : Science foi et désenchantement du monde Edit OPU Alger 2006
Bonne bagarre tout en élégance en évitant les attaques ad hominem, il vaut mieux s’attaquer aux idées par un contre argumentaire tout en élégance, que de s’en prendre à leur auteur
Pr.émer.C.E. Chitour
13/08 02:42 - Leo Le Sage
@Par Christian Labrune (xxx.xxx.xxx.63) 12 août 01:10 Vous dites : « »Qui vit sans folie (...)
12/08 01:10 - Christian Labrune
Léo Très franchement, vos interventions ont le don de m’exaspérer par leur côté (...)
12/08 00:24 - Christian Labrune
@Rungalashinga Je découvre tardivement votre intervention, je pensais que le débat était clos, (...)
11/08 02:50 - Leo Le Sage
@Par Christian Labrune (xxx.xxx.xxx.63) 9 août 18:37 Vous dites : "Vous qui pensez être un « (...)
10/08 23:22 - persona-nongrata
Il ne s’agit pas catéchisme juste de la vérité immuable :) , j’insite (...)
10/08 15:48 - Roungalashinga
De même, la lapidation ne fait que reproduire à grande échelle ce qui se passe dans un (...)
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