Il y a des sages et des pas sages sur les forums ?
Le « respect de la pluralité des idées » et la violence des faits sont à distinguer. Ceux-ci sont si dérangeants que les dénoncer sous forme d’une harangue bien rythmée, cela s’appelle «
invectiver dans un site web »... sur la planète Gattaca où tout est si bien policé.
A chaque fois, ce sont les articles de couleur « verte » qui sont trop « ceci » ou pas assez « cela », cela permet d’éviter le fond du sujet.
Les faux-culs veulent nous faire croire que l’émotion et l’indignation contenues ici, sont des signes d’intolérance. A l’inverse bien sûr, tout ce qui est écrit à propos de nos politicards, du chômage ou des méchants capitalistes, témoigne d’une grande lucidité... le banal, l’archi connu font l’objet d’un large consensus mais dès qu’il s’agit de relier certains autres thèmes, c’est la levée de boucliers ! !
Je ne suis pas toujours d’accord avec l’ensemble de votre analyse des faits, Mr Tarrier, notamment sur la surpopulation mondiale dans le futur mais continuez à écrire encore et encore sur de difficiles sujets, cela même si certains de vos articles n’ont pour seul but que d’enfoncer un coin dans la bulle de ceux qui se bercent d’illusions.
Juste un rajout à « de quoi l’agriculture est le nom ? » :
Il faudrait regrouper les témoignages d’anciens paysans partis travailler à la ville, revenus à la retraite à la campagne pour profiter d’un maigre héritage, qui ont raconté avec aigreur leur expulsion déguisée sous couvert de remembrement dans les années 60. L’aménagement foncier où les petits n’ont plus qu’à s’incliner face à l’appétit d’une nouvelle forme d’agriculture, a permis une mutation destructrice qui ne s’est pas faite sans douleur pour bien des familles.
En bref, évoquer les impostures du « monde paysan » aujourd’hui, peut entretenir quelques ambiguïtés. Ce « monde » là n’existe que dans le discours officiel.
Pour reprendre ce que j’avais déjà écrit par ailleurs : il n’y a pas de paysans dans ce système qui nécessite une production concentrée, standardisée et constante. Cela s’appuie sur une biotechnologie qui induit l’éclatement du concept même de l’agriculture avec des répercussions inimaginables à notre échelle.
Nous sommes bien en retard de quelques trains même quand on évoque l’agro-industrie, une étape déjà dépassée !
Pour clore ce point, je terminerai par ces mots de Kostas Vergopoulos dans le numéro 105 de la revue des sciences sociales publiée par l’UNESCO :
« l’agriculture ne s’industrialise pas, comme certains l’attendaient depuis longtemps, mais elle est remplacée par l’industrie. L’agriculture capitaliste ne triomphe pas, mais c’est l’industrie qui se substitue à toute forme d’agriculture, capitaliste ou familiale. »