Sarkozy est très injuste. Il lui était assez facile de dénoncer éventuellement tous ces « dictateurs sanglants », voir de les attaquer. Moubarak Bagbo, Ben ali, membres de l’internationale socialiste jusqu’au dernier jour de leur « sanglant pouvoir »étaient quand même pendant des décennies, des camarades de notre actuel président. Kadhafi, Assad, peut être moins reconnus par leurs pairs ces derniers temps, mais se proclammant néanmoins socialistes et plus ou moins laïques.
Assad fils de son père ? Et alors, Hollande n’est il pas l’ex compagnon de l’ex candidate ? Ces types de comportement ne sauraient être invoqués à décharge de socialisme.
On se souvient le soulagement de la gauche française quand le FLN algérien socialiste fit sortir l’armée des casernes pour conjurer les résultats d’une élection démocratique qui menacait de porter au pouvoir des forces politiques pas si différentes de celles des opposants syriens.
Oui, notre pouvoir socialiste est dans une situation embarassante.
Il existe une issue : dans la prose des islamistes, si on remplace élite ultralibérale mondialisée par entité sionniste et grand satan américain, forces aveugles du marché, par occident décadent matérialiste, on se rend compte d’un grand parallèlisme des discours. Les extrêmes gauche françaises ( NPA, vert par exemple) ont déjà consience de telles proximités. Il est temps que le PS lui aussi se modernise idéologiquement. Alors peut être, saura-t-il enfin pourquoi agir ou pas en Syrie.