Les commentaires après mon petit post de la semaine dernière sont assez édifiants : nous ne vivons pas sur la même planète que ceux qui ne réagissent qu’en terme de droits acquis et de grands principes (généreux dans les paroles mais inopérants dans les faits économiques).
La retraite serait un contrat passé depuis 60 ans avec le pays et même si l’emploi régresse ou si les charges étouffent désormais le travail (devenu non compétitif) il ne faut pas en tenir compte (quitte à remettre ce principe pourtant social d’une retraite payée par les cotisations sociales et non pas un quelconque impôt ou par l’emprunt).
En fait face à un problème nouveau (ou devenant majeur) il y a 2 façons de réagir :
- ceux qui pensent que ce n’est qu’une question de moyens, que le système n’est pas vermoulu et qu’il y a toujours une solution quand on y met l’argent nécessaire (y compris si les sommes en question deviennent gigantesques)
- ceux qui estiment (et j’en fait parti) qu’il est vain de vouloir arroser le sable et qu’un système devenu inadapté doit être totalement remis à plat régulièrement.
Bien évidemment on peut renverser le vocable Conservateur/révolutionnaire désormais et se demander si une grande partie de la Gauche n’est pas devenue très conservatrice et conformiste. Cette inversion de tendance peut ne pas plaire à tout le monde (car la posture révolutionnaire ne coûte pas cher en France et demeure avantageuse).
Un dernier point : nos sociaux conservateurs estiment avoir des réponses pertinentes pour développer notre pays au XXI ème siècle mais il est étonnant que leurs solutions intéressent aussi peu de monde et qu’en tout cas aucun pays développé souhaite les adopter (on oubliera la Corée du Nord ou Cuba évidemment).