Un gamin qui pique une crise dans un magasin ou un avion, sait qu’il mobilise et aliène toutes les pensées.
Il y a des gamins qui ont grandi sans jamais avoir eu besoin de criser. On les trouvera sans exception aucune dans les sociétés qui ignorent la puériculture et le puériculturisme (Massaï, Dogon, Inuit, Guarani, Moï, Aborigènes....)
Et dans les sociétés qui ont inventé la puériculture il y a un siècle, on en trouvera énormément de ces enfants qui piquent des crises. De trois manières en fonction de leur âge : Très jeunes c’est la crise à hurler et se rouler par terre. A l’adolescence c’est déjà plus insaisissable et ça commence à se collectiviser. Et devenu adulte, c’est protéiforme et ça utilise les moyens les plus amplificateurs, dont le moyen roi qu’est la médiatisation. Puérilisme et technologisme vont de paire.
Tous les protagonistes des JO sont des technologistes. Ils veulent tous tirer de la technologie médiatique un moyen pour aliéner les autres à leurs désirs et se mettre alors en avant. Il se forme alors deux scènes principales. L’une devant la caméra, l’autre derrière. Chacune possédant ses amplificateurs et caisses de résonnance.
Pendant des années, sportifs, sponsors et entraîneurs ont tout fait pour se faire remarquer à terme devant les caméras et la masse des spectateurs de ces compétitions entre champions se régale du moindre évènement qui lui permettra, en tant que masse, de se faire remarquer d’une autre manière.
Se faire remarquer est devenu essentiel à l’homme né dans le puérilisme et l’ampli.
Se faire reparquer par ses performances physiques est déjà un excellent biais pour parvenir à aliéner les autres à soi.
Mais lors de JO, il y a tant de champions, tant de premières marches, que la performance purement sportive ne suffit plus pour occuper la une. Il faut, si l’on est vainqueur d’une épreuve, fait quelque chose de plus. Les champions sympathisants des Black Panthers ont ouvert le bal de la compétition off en 1968.
Mithrisatisation faisant, le public devient insensible aux répétitions des mêmes coups off. Il faut toujours le surprendre par un coup encore plus fort et exploiter à fond le off du off du off.
Parmi les coups à faire, il y a les contre coups.
Il était possible de s’inspirer du coup de 1968, pour concevoir le coup inverse, celui qu’on vient de voir
Le monde pouvait autrefois se comparer à une mare connaissant des moments calmes, des nuits sans vents, et des moments agités où des chutes de pierres en secouaient la surface en produisant des ondes de choc au loin.
Le monde serait aujourd’hui une mare où des millions de gens jettent leurs pierres 24h/24, chacun jetant la plus grosse possible pour que ses vagues dominent celles des autres.
Tous les enfants qui ont connu la piscine dont ils ont pu voir les bords débordés ont très vite intégré ce principe.
Se baigner dans un fleuve, dans la mer, sous une cascade, n’enseigne pas ce principe et tend au contraire à démontrer à l’enfant que les agitations naturelles de l’eau lui sont supérieures.
Ce sont donc surtout les étendues d’eau artificielles et de dimensions réduites, la baignoire, la pataugeoire, la piscine, qui ont enseigné aux enfants le principe très excitant et motivant du plus gros pavé possible.
Les jeux d’eau auraient toujours énormément enseigné l’enfant sur les effets de sa puissance et sur la nécessité de frapper continuellement pour agiter continuellement. Ce sont des centaines de leçons qu’apprend un enfant dans une baignoire. Or c’est une invention récente corrélée au puérilisme-ludisme-congé-payisme.
Sur le plan technologique, nous sommes certes des enfants du mégaphone, de l’amplificateur et de la télé. Nous les utilisons à fond.
Mais c’est dans les baignoires que nous avons appris à faire des vagues et des tempêtes.
26/08 22:27 - Meriem L
Merci à tous d’avoir pris le temps de lire et de commenter mon article. C’est une (...)
19/08 13:18 - Anaxandre
Moi ce qui me fait frémir d’angoisse c’est ce salut nazi inversé avec ce « comique (...)
18/08 23:37 - Nangala
Merci Meriem, vous avez fait une brillante analyse. Etre obsédé par le racisme contribue à (...)
18/08 17:18 - EricB
Polémique grotesque. Il n’y a pas d’autre problèmes de racisme à gérer en France ? (...)
18/08 08:26 - Roche
Houria Bouteldja, « l »indigeste de la République« pffff pauvre tache qui défend la liberté de (...)
18/08 02:24 - vath
Du grand n’importe quoi. ... ou comment détourner un simple geste humain (surement une (...)
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