C’est un article bien écrit, exprimant un avis dont l’originalité est aussi criante qu’un stéréotype usé.
Chère auteure, je ne pense pas que tout étaler de sa vie sur Facebook soit une bonne chose en soi. A l’évidence, on cherche à mieux connaître les gens dans leur vie privée, pour tout simplement obtenir plus de contrôle sur eux. Et comme Facebook a d’ores et déjà besoin de beaucoup plus d’argent qu’il n’en gagne pour l’instant, il monétisera évidemment - d’ailleurs il le fait déjà - ses utilisateurs, au profit de ses vrais clients, à savoir les annonceurs publicitaires. Cette stratégie commerciale, on la connaît déjà à la télévision, où les programmes abrutissants permettent ainsi le succès du fameux « temps de cerveau disponible ». Le but in fine est précisément de rendre les gens disponibles au marketing et à l’achat. Quoi de mieux que de connaître leurs vies, leurs goûts, leurs réseaux sociaux, leurs âges et le contenu qu’ils mettent dans leurs profils pour les cibler ?
Donc votre article est celui d’une utilisatrice émerveillée par les nouvelles technologies, et complètement naïve face à ses dangers. Faut-il pour autant arrêter Facebook ? Non, évidemment, car il a l’utilité que vous décrivez très bien. Faut-il faire attention à ce qu’on y écrit, à ce qu’on y fait, à celles et ceux qui peuvent consulter nos données ? Ca signe la limite de votre réaction, qui est agréable, mais qui manque de pertinence.
Bien à vous.