Salut Jako !
En belgique, lorsqu’on parle de nucléaire, on tombe direct sous l’omnipotence d’Electrabel qui dépend de Suez, le groupe phare en matière d’énergie qui ne se soucie que de rémunérer le grand capital. Il suffit de lire la presse nationale pour constater qu’il y a un lobby tout puissant qui se contente, y compris dans les forums, de dénigrer tout qui ose se dresser contre ses « valeurs ». Et là, tout est bon : la cherté future de la fée électricité si on abandonne le nucléaire, le manque d’information réelle ( réelle, ah bon ! ) du citoyen, l’écologie sujette à caution du parti écolo qui l’a quant à lui bien mérité, les experts qu’il met à la disposition du monde politique, la dépendance au gaz russe, le retard pris par les sociétés européennes face à la concurrence des éoliennes chinoises, le fait qu’on va devoir payer bien cher l’importation d’énergie en période de pointe chez ceux qui ont eu la « sagesse » ( sic ! ) de ne pas céder devant l’ukase citoyen et j’en passe et j’en passe.
La semaine dernière, tous nos journaux ont mis en exergue la non-indépendance de l’expert gouvernemental qui a osé ( oui, oui osé !!! ) mettre en doute la sécurité de la centrale de Doel, sous le prétexte fallacieux qu’il avait pris fait et cause pour l’énergie durable.
Trois éléments supplémentaires qui éveilleront la curiosité de nos lecteurs français qui ne comprennent pas toujours ce qu’est la Belgique.
En un, cet état croupion n’a plus qu’un très faible pouvoir, coincé qu’il est entre les directives européennes et les décrets régionaux que les Flamands s’obstinent à considérer plus légaux que la loi nationale dès qu’il y a conflit d’intérêt.
En deux, la particratie qui empêche tout vrai débat sur la filière nucléaire. Nos députés pousse-boutons n’ont pas à avoir d’état d’âme, ils doivent obéir aux directives du parti dont ils dépendent et qui ne les reprendront plus sur leurs listes si...
En trois, une législation sur les sociétés opaque, mal gérée et non communicative. Il suffit qu’un élément tourne mal et on se retrouve du jour au lendemain confronté à un autre interlocuteur dès que le précédent a mis la clé sous le paillasson, c’est ce qui s’est produit à Fleurus.
Bref, ce pays de l’indécision chronique ...et qui plus est divisé en deux sur base de la langue, vient à nouveau de démontrer son manque total de cohésion. Qui, mais qui a tout intérêt à ne pas modifier d’un iota une situation à tout le moins alarmante ?
La réponse est dans la question...