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Commentaire de Pierre-Marie Baty

sur Guerre Iran-Israël : veillée d'armes et fin d'un monde


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Pierre-Marie Baty 20 août 2012 19:28

Effectivement, c’est un pays où l’inspiration de la législation provient bien du peuple (dans la mesure où il choisit ses représentants), mais doit être conforme à la charia, version chiite : c’est le rôle de validation des lois attribué au « Conseil des Gardiens de la Révolution ».

Pour être tout à fait honnête, vous devez également rapporter les faits suivants :

- Pour caractériser les délits susceptibles d’entraîner une condamnation à mort comme l’adultère, la sodomie ou le lesbianisme, il faut plusieurs témoins en flagrance. Autrement dit celui qui veut convaincre un tribunal iranien d’un tel délit a intérêt à se lever de bonne heure et à bien préparer son coup.

- Toute condamnation à mort est suspendue à la notion islamique de miséricorde de la victime ou de ses parents, autrement dit le simple pardon de la victime ou de ses ayants droits si la victime est décédée est suffisant pour grâcier le condamné.

- La situation des femmes en Iran est régie elle aussi par la charia islamique, mais la version chiite est fortement assouplie par-rapport à la version wahhabite qui a cours par exemple dans les pays de la péninsule arabique.

L’Iran n’est donc pas une démocratie, c’est certain, mais une « république islamique ». A chacun de voir si cette notion fait du pays une dictature invivable ou non. Pour ma part, à choisir, et bien que n’étant pas musulman, si on me demandait de choisir entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, tout en lui reconnaissant bien des défauts inhérents à la nature indiscutablement religieuse du régime, je choisirais l’Iran sans hésiter.

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