J’entends bien, Monsieur Asselineau, dans cet article comme dans de nombreux autres le précédant, votre effarement devant la disparition de la France en tant que pays autonome capable de développer une politique indépendante et originale.
Pourtant ça ne date pas d’hier, il y a bien longtemps déjà que son sort a été réglé.
C’est terrible, mais c’est ainsi, « nous » avons perdu la dernière guerre et depuis, ce côté-ci du monde est anglo-saxon. Nos élites avaient fait pour nous « Le choix de la défaite » (Voir à ce sujet le remarquable travail d’Annie Lacroix Riz), pensant que le fascisme serait un excellent régime pour leurs petites et grandes affaires. Mauvaise pioche, elles ont sacrifié notre pays à leurs intérêts bassement matériels, et nous avons fini, qu’on le veuille ou non, dans le camps des vaincus (regardez attentivement la célèbre photo des accords de Yalta et cherchez-y les représentants français...), alors même que l’armée française était taillée pour donner infiniment plus de fil à retordre à la Wehrmacht...
Les Anglo-Saxons ont gagné la guerre. Pas nous.
De Gaulle, par sa personnalité et son histoire personnelle, a pu faire illusion un temps mais ça n’a pas duré. Ses successeurs furent de gentils caniches (Mitterrand, dépité, se rendant tardivement compte de la situation française avouant « j’ai gagné les élections, mais pas le pouvoir » !). Le monde occidental est anglo-saxon et nous sommes de modestes vassaux. Ça fait mal, mais il vaut mieux en être conscient si on veux un jour sortir de cette humiliante position.
Mais comme il faut bien admettre que nos élites politiques et économiques actuelles valent guère mieux que celles de 40, on n’est pas sortis de l’auberge ! D’autant plus qu’elles pataugent avec délectation dans le marigot de l’UE qui nous englue sans fin dans une triste médiocrité.
Peut-être qu’un jour, grâce à des voix comme la votre, pourrons-nous enfin nous débarrasser du joug anglo-saxon pour exister de nouveau par nous-même. Ce jour-là, nous aurons enfin fini de payer le prix de la défaite.
L’effondrement du capitalisme financier (largement anglo-saxon) qui se produit actuellement sous nos yeux, pourrait-il en être l’occasion ?