des propositions de droite, antisocialsites et antirépublicaines , comme le droit du sang
Rien que cette remarque ridicule invalide l’ensemble de votre propos.
Un petit rappel des faits.
Le ius sanguinis ou « droit du sang » a été mis en place en 451 avant J.C par Périclès à Athènes, la première cité démocratique.
Le ius soli ou « droit du sol » a été mis en place en 212 après J.C par l’empereur Caracalla, qui a accordé la citoyenneté romaine (la « sujétion » romaine devrait-on dire à l’époque) à tous les hommes libres de l’empire.
Le ius soli est aussi le droit féodal, « est serf d’un seigneur celui né sur les terres du dit seigneur » et de la monarchie.
Moralité :
Le « droit du sang » est la règle républicaine en matière de nationalité. Le « droit du sol » en revanche est un droit spécifiquement oligarchique et donc anti-démocratique.
Voilà pour ceux qui croient que le « droit du sang » qui est la règle de base dans tous les pays d’Europe encore aujourd’hui, y compris en France, est « d’extrême-droite ». Le Japon actuellement applique le ius sanguinis uniquement. Est-ce un pays « d’extrême-droite » ?
Idem ceux qui croient qu’être contre la peine de mort serait « de gauche » alors que les états marxistes sont ceux qui l’ont le plus pratiqués (et souvent de manière scandaleuse).
Idem ceux qui croient que l’avortement est une mesure de « gauche » alors que tous les états marxistes l’ont interdite.
Idem ceux qui croient qu’être pour le mariage gay est une mesure de « gauche », alors que LO considérait il n’y a pas si longtemps l’homosexualité comme « un vice bourgeois » et qu’elle était condamnée là encore dans les états marxistes.
Est ainsi qualifié de « propos d’extrême-droite » tout ce qui ne plait pas aux bobos bien pensants (et mal sachants).
Enfin, je ne sais pas ce qu’est un « vocabulaire d’extrême-droite » et d’ailleurs je devine que vous ne savez pas vous-même bien faire la différence entre une des branches du socialisme et l’extrême-droite, étiquette « fourre-tout » et bien commode pour faire oublier les errements de la « gauche » traditionnelle.
On peut (et on doit) être socialiste, et c’est très bien de l’être, mais on doit aussi avoir le courage de regarder les faits en face et de voir ce que de prétendus « socialistes » ont fait du socialisme, qu’ils soient internationaux (communistes), nationaux (fascistes) ou libéraux (sociaux-démocrates).
Mais j’imagine que pour les conformistes modernes, les socialistes français du XIXème siècle par exemple sont tous « d’extrême-droite ».
Merci donc de ne pas dire n’importe quoi, de ne pas diffamer autrui (et en l’occurrence l’auteur de l’article qui fait l’effort de vous répondre) en pratiquant une insupportable reductio ad hitlerum (selon la formule consacrée par Leo Strauss) et de ne pas associer le dit auteur à des « déjà vu » et des « un des leaders » (on ne sait même pas qui).
Savoir débattre, c’est aussi savoir rester correct et ne pas atteindre le point godwin en deux petites phrases... c’est si « facile » et ça évite ainsi de réfléchir.
Cordialement.