« vous aurez du mal à me convaincre… etc »
Sabine, vous inversez mon argument et vous contestez ensuite ce que je n’ai pas prétendu.…
J’ai dit que « LA » vie est partout, dès qu’il y a du vivant, et que l’interruption de la vie est banale, ni plus ni moins. Je n’ai pas dit le contraire, que l’IVG n’interromperait pas la vie…
Si vous faites un sort à l’IVG, c’est que vous faites un sort à un amas de cellules qui serait du « potentiel » humain. Mais je vous l’ai dit : même un ovule ou un spermatozoïde sont des potentiels de vie humaine. Combien de vie humaines se perdent dans un préservatif !
Tracez-vous une frontière éthique à ce point radicale entre l’ovule non fécondé et l’ovule fécondé ? Entre le coït interruptus et le coït non interrompu ? entre la pilule de la veille et la pilule du lendemain ?…
Si à toutes ces questions vous me répondez « oui », alors votre idéologie religieuse est radicale mais au moins elle est cohérente. Elle soutient l’idée que l’acte amoureux humain n’est destiné qu’à la procréation et que rien ne doit venir interrompre la venue du petit humain en devenir, depuis la nuit de noces jusqu’à l’acouchement…
Sinon, eh bien vous admettez des appréciations d’une situation CULTURELLE, d’une idéologie humaniste qui prend en compte une hiérarchie des valeurs où, par exemple, les femmes ont acquis de haute lutte le droit de choisir d’avoir ou non des enfants, l’émancipation par la contraception et l’IVG, et qu’un embryon n’est pas un foetus…
Pour finir de répondre à votre commentaire : moi non plus et je pense aucune femme ne conçoit l’IVG comme un acte banal. C’est toujours une décision douloureuse et difficile. C’est pour cela qu’il faut donner plus de pouvoir et de publicité aux associations type « planning familial » et promouvoir les politiques de prévention à l’école comme celle qu’a entrepris Ségolène Royal dans sa région, action stupidement freinée par le gouvernement de l’époque pour des questions bassement politiciennes (et irresponsables).