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Commentaire de Georges Yang

sur Fafet, l'affront


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Georges Yang 26 août 2012 09:18

Votre analyse est modérée, elle met l’accent sur le désastre des « ghettos » urbains, sur la misère, à la fois matériel, culturelle et existentielle, mais il y a au moins un point surlequel je ne suis pas d’accord

La guerre d’Algérie n’explique pas la haine du Français

J’ai vécu en Algérie de 1976 à 1978, soit 15 ans après l’Indépendance

 Quasiment tous les Algériens étaient fiers de leur guerre d’indépendance, ne minimisaient pas les horreurs de la guerre, mais il n’y avait jamais la moindre hostilité vis à vis de Français présents, au contraire des rapports chaleureux, des invitations, des cadeaux et pas seulement de la part des bourgeois, mais aussi des gens du peuple, des paysans

Même des anciens combattants (certains torturés) nous disaient « vous n’y êtes pour rien » (on avait 24 ou 25 ans donc trop jeunes pour avoir participé à la guerre), Certains disaient même, « on pourrait pardonner à Bigeard, mais pas à Massu ! »

D’autre part, ceux qui venaient en France, les bourgeois et ceux qui faisaient des courses chez Tati, se demandaient comment on pouvait tolèrer cette« racaille arabe » qui se comportait mal et que chez eux ces vauriens seraient cognés et mis en prison s’ils agissaient de la sorte en Algérie

La France a permis le développement d’un sous prolétariat inculte et déliquant du fait d’un abandon de l’autorité et d’un urbanisme concentrationnaire, sans parler de visées électoralistes pour les uns, d’angélisme pour les autres.

Quant aux islamistes, il n’y en avait pas en 1978 en Algérie, tout le monde était musulman, une majorité pratiquante, mais il n’y avait pas ce fanatisme actuel ,


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