« Non, elles naissent des différences d’identité ! Le clivage »EUX-NOUS« / »NOUS-EUX« était insurmontable »
L’huile et le vinaigre encore et toujours cette m^me ânerie...
Pour méditer, extrait d’un passage de mon mémoire sur la question des ethnies au cameroun :
A partir
de nombreux exemples, J.F Bayart dans « l’état en Afrique » (1989) montre
que les ethnonymes s’appliquent en réalité
à des constructions pluriethniques de pouvoir. Les grands mouvements culturels
qui ont balayé le continent avant sa colonisation – en particulier l’islam, les
prophétismes, les millénarismes – ont été transethniques. L’identité ethnique,
en outre, n’est pas exclusive d’autres lignes de positionnement identitaire, de
nature biologique, religieuse ou économique. Il souligne que « pour être bamoum, on n’en est pas moins
homme ou femme, planteur, ouvrier ou commerçant, musulman ou chrétien, diplômé
ou analphabète ». Il en conclut à rebours de bien d’idées reçues que
« pour peu que cette extrême
plasticité des identités ethniques soit restituée dans sa diachronie, il se
confirme que l’Afrique noire précoloniale n’était pas, à proprement parler,
constituée en une mosaïque d’ethnies »
Du m^me auteur (politiste, historien et spécialiste de l’Afrique et des mondes arabes). « l’illusion identitaire » J.F. Bayart