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Commentaire de infraçon

sur Le chômage ne peut plus baisser (c'est comme les carburants)


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infraçon infraçon 4 septembre 2012 14:34

Cher Nanard (et oui quand on s’ouvre au débat public on doit s’affronter à la familiarité de certains !), Les classes aisées sont comme les molécules de graisse dans un volume acqueux elles se rassemblent spontanément sur leur objectif individuel de faire de l’argent, qui devient commun par l’effet d’une gravité « supra-volonté ». On a par ailleurs : d’une part des foyers qui arrivent à tirer leur épingle du jeu (ils disposent de ressources nettement convenables pour vivre et se distraire, même si, nous sommes bien d’accord, ce n’est jamais assez) et d’autre part des électrons libres qui voudraient bien faire de l’argent, mais n’en ont pas les moyens. Enfin il y a une part non négligeable de gens qui votent ce qu’il est convenu de voter quand on a de la morale (ce qui est énoncé par les chefs-dirigeants-grands propriétaires-editorialistes d’agoravox-etc). Ces trois « familles » constituent, je pense, la majorité des 60% qui votent à droite ou au centre (je place dans ce centre une partie du PS, ne nous voilons pas la face). Les uns n’ayant pas confiance en une redistribution fondamentale des cartes et auraient peur d’y perdre leur autonomie financière, les seconds persuadés qu’ils sont de percer vers la fortune dans le système actuel et les troisièmes incapables d’imaginer qu’ils aient une quelconque chose personnelle à dire en politique (hormis d’obéir). C’est pourquoi je n’adhère pas complètement à l’idée de Marx d’idéologie de classe (hors une instruction publique de qualité). Ce qui se fait « naturellement » (à mon avis) pour la « soi-disante » classe supérieure , est très difficile à réaliser pour la (les ?) classe inférieure tant il y a de divergences (de niveau de conscience, de capacité d’expression et de dialogue quant au finalités politiques) entre les autres individus. D’où, de ma part, une interrogation « discrète » sur la persévérance des indignés, des anonymous et autres jeunes pleins de bonne volonté qui n’ont pas encore eu l’occasion de goûter à l’appât du gain. D’où mon interrogation sur la volonté de changement de certains, qui n’ayant pas eu de chance au grattage, voudraient bien essayer au tirage. Mais même si on met en place un media de qualité (ce qui pourrait être envisageable sur internet), cher Nanard, pour enfoncer le clou dans ce que tu avances (même si tu ne vas pas aussi loin dans ton diagnostic) une majorité est-elle prête à rejeter :
- la propriété (ce qui n’exclut pas l’affectation d’usage de logement, l’hébergement temporaire de loisir, le revenu de base, le transport collectif de porte à porte, etc), sinon de quel droit orienter le capitalisme privé ??? (j’en entends déjà arriver avec leurs gros sabots : non ! ce n’est pas pour mettre en place un capitalisme d’Etat, style urse, tchaïna ou ena).
- le choix politique des projets de société « PAR DELEGATION » notamment ce qui concerne la qualité de vie, la consommation de ressources et la dangerosité. Ce qui n’implique pas une obligation de participation, ne voteraient que ceux qui se sentent concernés, je conçois de laisser d’autres décider sur certains sujets. (A mon avis, malheureusement : non.) Je m’exprime ici en visant une politique participative et non pas repésentative. Sinon, cher Nanard, je n’ai rien dit et je sors.


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