Le salaud, c’est toujours l’ennemi désigné.
Que nous dit-on aujourd’hui ? Que certains pays sont dirigés par des tyrans sanguinaires qui n’hésitent pas à massacrer leur propre population.
C’est sans doute vrai dans certains cas, bien qu’on soit capable de voir l’horreur dans un pays et pas dans le pays voisin immédiat. C’est une affaire de point de vue et d’intérêt géopolitique et/ou économique.
On s’est donc auto désigné axe du bien, les autres étant évidemment l’axe du mal : « si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous ». Pas d’alternative apparemment.
Sauf... sauf que l’axe du bien est responsable de très nombreux morts par faits de guerre ou de blocus.
On ne peut que faire des estimations sur le nombre de cadavres qui jalonne la mise en place de la « démocratie » dans de nombreux pays qui ont le malheur d’être assis sur du gaz ou du pétrôle.
Les destructions physiques sont, elles, parfaitement visibles et donnent une idée du nombre de morts que cela a du provoquer.
Notre axe du bien n’a aucune morale, aucune éthique humaine. Le prix à payer est toujours cent fois trop élevé par rapport au résultat obtenu. Surtout quand c’est le sang des autres.
Et surtout, l’intérêt des populations passe en dernier, donc l’humain ne compte pas.
C’est le résultat visible de ces actions qui pousse aujourd’hui non pas à soutenir Al Assad, mais à s’opposer aux futures guerres qui se préparent parce que le final sera une fois de plus catastrophique et le chaos s’installera durablement dans ces pays comme en Irak, en Afghanistan ou plus récemment en Lybie.
Si on n’en entend plus parler, ce n’est pas parce que tout se passe bien mais parce que les populations sont décimées, exangues, se battent entre elles et le pays est quasiment rasé.
Les dégats collatéraux sont aussi ça.
Mais une fois que les entreprises occidentales ont obtenu ce qu’elles étaient venues chercher, plus rien ne compte.
L’occident n’est pas moral et génère plus de haine qu’il ne prétend en supprimer.