La protection des enfants hors mariage est relativement récente, mais au fond, il ne s’agit pas de ça.
Le mariage est une institutionnalisation du projet familial, un encouragement de la société à se mettre en couple, à procréer dans ce cadre et a rester ensemble pour accompagner ses enfants jusqu’à leur majorité à la fois dans leur développement psychique et dans leur éducation.
Les dysfonctionnements de ce modèle, surtout depuis 1968, ne saurait en rendre caduques les motivation initiales. Au contraire, les pédopsychiatres et les assistants sociaux croulent sous les problèmes majeurs d’épanouissement des enfants qui grandissent hors de ce cadre.
Dans ma propre famille j’ai l’exemple de deux mères célibataires. L’une s’est suicidée quand sa fille avait 4 ans, la fille de l’autre est devenue ingérable à 7 ans, fuguant et devenant hystérique à la moindre contrariété.
Vous mettez en avant ces dysfonctionnements et d’autres pour dire : vous voyez, ça foire déjà, donc c’est pas grave si on laisse les homos se marier.
Je pense qu’au contraire, ces dysfonctionnement montrent que le modèle social du mariage était utile et rationnel.
Il encourageait à ne pas se lancer dans ce projet à la légère, à ne pas plaquer l’autre au premier coup de Trafalgar ou au premier cul qui passe et a éviter d’exposer les enfants à les traumatismes de dislocation familiale et des manques de repères paternels ou maternels.
Toutes choses qui évidemment demande un travail de hiérarchisation des valeurs et de discipline de vie qui passe par la modération de ses envies et de ses pulsions.
Une modération non pas a cause de la morale puritaine, on a vu que pour les grecs, le puritanisme n’avait rien à voir la dedans, mais en raison des conséquences que la seule satisfaction de ses désirs immédiats entraine dans la vie et dans la société.