Le 11 septembre 2001,cela fasait déja quinze jours que je me la coulais douce à Hell-Ville,Madagascar.
J’avais mouillé dans le port,au beau milieu des boutres,
J’y étais arrrivé sur mon voilier qui etait autant ma maison,que mon moyen de voyager.Etant comme d’habitude,peu fortuné,j’avais décidé de cette escale dans ce pays ou les mécaniciens sont des magiciens,pour réparer la machine à pétrole installée au coeur de mon esquif,et qui m’avait donné beaucoup de fil à retordre depuis plusieurs mois.
Ce vieux moteur diésel,de fabrication Suédoise,avait depuis longtemps dépassé la limite d’age raisonnable,mais les Malgaches savent refaire n’importe quelle piece mécanique à partir de ce qu’ils récupèrent ici ou là.
J’étais donc à fond de cale,ce 11 septembre 2001,et vers 16 heures,heure locale,j’avais terminer de tout remonter.
Je donnais donc un coup de démarreur,et,comme par magie,la machine s’ébroua et se mit à pétarader.
Ce succès me donna une envie subite de déguster une THB bien glacée.
Je sautais donc dans la barque qui me servait d’annexe et souquais ferme en direction du quai.
A peine à terre,je réquisitionnai un taxi 4L,avec pour unique consigne de m’amener au « colonial »,un bar qui se situait près du « cratère ».
Il y avait dans ce bar une télévision satellite.
Lorsque j’en franchis le pas,mon regard se porta sur l’ecran où une tour s’effondrait sur elle même.
Je suis,depuis,resté convaincu d’avoir déclenché le 9/11 en redonnant vie à une machine à pétrole,un jour,au fond d’un port Malgache...