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Commentaire de velosolex

sur Une sortie scolaire hélas si ordinaire…


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velosolex velosolex 14 septembre 2012 13:29

Nabum

Il est vrai qu’en lisant votre billet, le film qu’on se construit d’instinct a pour décor celui des banlieues. En l’occurrence, la réaction de durae est pertinente, tout autant que ses remarques.

Mais sans mauvais jeu de mots, il est vrai qu’une histoire pareille peut très bien se passer aussi dans le département du Lot,

 « Mais savez-vous que dans le lot, il y a de bons blancs de peau »

De fait, tout groupe prend une tendance naturelle d’intelligence et de structuration, indépendamment des lois qu’on lui suggérera, plus en osmose avec « l’air du temps », que celle des programmes de toutes sortes.

C’est un fait que la colère des banlieues, sans doute mal structurée, et ses attitudes autistiques de rap teigneux et de violence, déborde de son moule, comme une pâte qui gonfle. Les rappeurs de banlieue deviennent les maitres à pensée de toute une génération en mal de repère. Les blacks et les fils d’émigrés sont sans doute les plus exclus, en rapport à une société où ils n’ont plus leur place, mais toute une frange de gamins, parfaitement blancs et provinciaux, sont à l’avenant.

On n’évitera de trop en parler, de peur de montrer la portée des dégâts, révélant dans un pays que notre culture elle même n’est plus pour eux qu’un vernis de mauvaise qualité, auquel ils cherchent un substitut : Rejet des valeurs de culture française, régression, fascination pour une autre qui est étrangère, et pour ces exclus qui ont un alibi pour exprimer leur malaise, car eux au moins ont une excuse : ils sont colorés, leurs parents viennent d’ailleurs.

Psychologie à deux balles ? Peut-être. Mais tout se loge dans l’espoir. Et il n’y a rien de tels que les jeunes pour intuitivement sentir les choses, même s’ils auront parfois du mal à en donner une représentation. La colère et la provocation, et les passages à l’acte seront donc leurs mode de reconnaissance, dans une société où ils ont intégré,sans doute trop hâtivement, qu’ils n’avaient pas leur chance.

Durae a raison de mettre en parallèle le sort des paysans il y a cent ans, qui, s’ils étaient bien plus pauvres, avaient de l’espoir, et en tout cas ne remettaient pas en cause les avantages de l’éducation, pour progresser dans la société. De même, les enfants du vietnam, écoutant de façon religieuse à 80, dans des classes surchargées ( mais le mot n’existe pas là bas), un instituteur ou un professeur, qui n’a pas à se battre pour se faire respecter et commencer son court.

Je vois votre article comme un modèle d’anthropologie, auquel on n’aurait tort de ne pas chercher tous les sens, mais ils sont si multiples, que je passe le clavier à d’autres

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