Le problème de fond n’est pas celui de la préférence nationale (patriotique ?) mais bien le problème du plein emploi.
Roosvelt 2012 analyse la situation pour conclure que la robotisation, l’informatique, bien d’autres réductions de la « peine du travailleur » n’a (là c’est une interprétation personnelle que je partage volontiers) qu’une ambition : réduire le temps de travail et sa pénibilité.
Avis donc à ceux qui pensent que ce gain de temps doit monnayer les actionnaires en relayant le slogan peut-être le plus stupide jamais entendu du « travailler plus pour gagner plus » et son corollaire « travailler pas du tout jusqu’à ne plus rien gagner ».
Les efforts considérables qu’ont fait les « travailleurs » ces dernières années pour surmonter leurs préjugés sur les ordinateurs et se former, contrôler les machines dans des ateliers désertés par les « humains », et finalement, changer de paradigme pour la notion de « travail » n’auraient aucun sens « humain » ?
Mêmes les petits replâtrages « patriotiques » ou pas, ne ressemblent à rien.
Donc, premièrement, partager le travail en diminuant le nombre d’heures travaillées, deuxièmement, diminuer les écarts invraisemblables de salaire, revaloriser l’ensemble des salaires en abandonnant les spéculateurs à leur passion dévastatrice.
Voilà ce qu’on aimerait que Maître Collard, dont nous ne mettons pas en doute ses objectifs de justice sociale, en particulier pour ses compatriotes, soutienne en premier lieu.