Bonjour Grégoire Duhamel.
clair et sobre, mais efficace, j’approuve.
Vous dites : "La question est la généralisation d’une conduite transgressive sur le
plan psychologique par le législateur, qui se substitue à la nature, la
déclare obsolète.«
Plutôt que ’généralisation d’une conduite transgressive’, ne dirait-on pas mieux : ’institutionnalisation’ ?
Car en fait, ce dont il s’agit pour les activistes, c’est de donner des lettres de noblesses à ces pratiques transgressives. De les exposer au grand jour, de les valoriser, même.
»On ne nait pas femme, on le devient« disait une grande dame. De la même façon, on ne nait pas homme, on le devient. Et c’est très compliqué. Je ne crois pas que l’étalage de ces pratiques soit de nature à améliorer le parcours du petit d’homme, en général, bien au contraire.
Il n’y a pas si longtemps, on racontait aux enfants des histoires d’ogres : ça leur faisait un peu peur, mais ils savaient que ça devait rester des histoires ; c’était à ça qu’elles servaient. Aujourd’hui, avec tout ces faits divers horribles étalés dans les médias, les enfants n’ont plus ces repères.
Il en sera de même, je crois, avec la publicité qui sera donnée à ces pratiques transgressives, qui emporteront définitivement les barrières entre ce qui est la règle et ce qui ne l’est pas.
Baudrillard écrivait dans son ouvrage sur la séduction : »le contraire de la loi ce n’est pas l’absence de lois, c’est la règle".
La règle, au contraire de la loi ne peut être transgressée ; une règle que l’on transgresse n’est plus une règle. Et sans règles, plus de repères.