Les français ne sont pas satisfaits de cette campagne électorale. Comment pourrait-il en être autrement ?
Au référendum le NON a représenté 55% que l’on peut répartir en 20% de droite nationaliste et 35% de gauche antilibérale.
Par qui est représentée cette dernière frange de l’électorat ? Par la gauche de la gauche !
Cependant, division aidant, Besancenot, Buffet, Laguiller, Shivardi, Voynet (dans une moindre mesure car les verts étaient pour le OUI) ne peuvent prétendre à faire que de la figuration : les sondages leurs donnent au total un score de moins de 15%). Leurs conceptions de la politique sont caricaturés dans les médias. Les solutions politiques préconisées pour affronter le chomage, le mal logement, le niveau de vie, l’éducation, l’avenir de la construction européenne, les relations internationales ne sont pas abordées.
Personne ne doit s’en satisfaire : 35% de l’électorat atomisé par ce mode de scrutin, c’est un problème de démocratie ! Notre peuple a soif de politique !
Alors, la candidature Bové dans tout ça ? Elle ne pourra être qu’une candidature de plus, jouant sans doute fort bien avec les médias (les puissants ont toujours besoin d’un révolutionnaire de service), mais sans perspective politique véritable en particulier aux élections législatives : le même effet que Besancenot en 2002 ! Pour quel résultat aujourd’hui ?
Pour débloquer cette situation plusieurs options s’affrontent :
- création d’un parti « Gauche antilibérale » à la façon Linspartei en Allemagne (idée défendue entre autre par Mélenchon).
- utilisation du seul parti réellement structuré dans cet espace politique : le PCF avec ses 120 000 adhérents.
Pour cette élection seule la deuxième solution est encore viable, même si le PC est loin d’être parfait !