Le discours Caméléon des Islamistes Tunisiens
Le double discours attribué par les observateurs aux Islamistes Tunisiens au Pouvoir s’apparente, plutôt, à un discours caméléon. Qu’il s’agisse de la Sharia, du Sixième Khalifat, du Niqab, des Salafistes, de la Polygynie, du Code du Statut Personnel,…, de l’Enseignement des Langues Étrangères,… leur discours est fonction, et uniquement fonction, des oreilles dans lesquelles il va tomber : les oreilles de leur partisan, ce ne sont pas les oreilles du tunisien qui ne l’est pas ; les oreilles du tunisien, ce ne sont pas les oreilles de l’étranger ; les oreilles de l’européen, ce ne sont pas celles de notre cousin du Golfe ; les oreilles du turc, ce ne sont pas les oreilles du qatari, …. , discours agrémentés, dans leur quête d’un régime théocratique brun-vert, de décisions et de déclarations provocatrices tenant lieu de coup de sonde, de semonce, d’intimidation,….et de flux et de reflux, dans ces décisions, et déclarations. Ainsi, Samir Dilou, vedette des Islamistes Tunisiens et Ministre des Droits de l’Homme et de la Justice Transitionnelle et Porte-parole du Gouvernement, a brillé, ce vendredi 21/09/2012, en déclarant, à propos du Niqab à l’Université :
« Le visage n’est pas seulement une partie du corps, il reflète la personnalité, les sentiments. Un professeur a besoin de savoir comment son enseignement est reçu, comment réagit son élève » (sic)
et ce, dans une interview accordée à L’Express que l’on peut trouver sur le Lien suivant :
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/tunisie-nous-avons-commis-des-erreurs_1162293.html
hallucinante interview où Monsieur le Ministre Samir Dilou apparaît, pour embobiner le lecteur Français, sous la peau d’un Moderniste !
Est-il besoin de rappeler que Samir Dilou et Moncef Ben Salem, dont il est question dans mon Article, appartiennent au même Parti Islamiste et au même Gouvernement !
Pour terminer, et pour ne pas paraître dupe, il convient de souligner que la déclaration de Samir Dilou, mentionnée ci-dessus, est à double tranchant, puisqu’elle pourrait être employé, telle quelle, par Moncef Ben Salem, et ce, pour imposer la non-mixité intégrale (des établissements spécifiques pour enseignants et enseignés femelles et des établissements spécifiques pour enseignants et enseignés mâles).
Salah HORCHANI