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Commentaire de Abou Antoun

sur Vers la liquidation de la classe moyenne


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Abou Antoun Abou Antoun 25 septembre 2012 13:46

La répression financière est bien connue en histoire économique. Elle se cache derrière un cocktail empoisonné (également appelé « euthanasie du rentier ») fait de taux d’intérêt très bas, d’une résurgence de l’inflation, d’une pression fiscale importante et d’une réglementation coercitive de l’épargne . La répression financière canalise de manière autoritaire l’épargne des ménages vers la dette publique, en imposant des rendements très faibles et en laissant l’inflation grignoter le capital. Elle organise un transfert insidieux des richesses des créanciers (les ménages) vers les débiteurs (les Etats).
Parfaitement exact !
Pour l’illustrer il suffit de voir comment est traitée l’épargne populaire. L’exemple du livret A est parlant. Nous avons actuellement une inflation avouée de 2.5% (l’inflation réelle est supérieure d’au moins un ou deux points comme vous pouvez vous en apercevoir si vous faites les courses). On pourrait attendre que l’épargne populaire préserve au minimum le produit de l’épargne, mais que voit-on ?
Regardons l’évolution récente du livret A :

01/08/2008 : 4,00%

01/02/2009 : 2,50 %

01/05/2009 : 1,75 %

01/08/2009 : 1,25 %

Le gouvernement socialiste parle d’une hausse prochaine d’un point du livret A, mais il parle en même temps de sa fiscalisation, ce qui reviendrait à le ramener à un niveau qui reste inférieur au taux de l’inflation, mais à soumettre ses revenus aux charges sociales et à l’impôt CSG CRDS etc. ce qui fait que le revenu net sera certainement inférieur au 1.25% précédent. Bref le PS reprend d’une main ce qu’il donne de l’autre.

Avec un taux de rétribution net autour de 1% les titulaires perdront chaque année entre 2 et 3% de la valeur de leur capital.En 27 ans tout capital placé sur un livret A aura perdu la moitié de sa valeur à supposer que l’inflation ne galope pas plus qu’actuellement.

L’investissement dans la pierre, par le déport des taxes de l’état vers les taxes locales (désengagement de l’état dans tous les domaines) ne sera pas non plus possible à cause de la flambée des taxes foncières et des taxes d’habitation censées subvenir aux besoins locaux non satisfaits par l’état déficient.

La classe possédante a déjà largement commencé sa migration vers les paradis sociaux, elle le peut à cause du fait qu’elle est déjà largement internationalisée, la classe moyenne ne le peut pas, et n’a donc aucun autre choix que de se faire plumer sur place.


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