Comme
toujours dans les manipulations de monsieur
Cabanel on se trouve confronté à une noria de références, faciles à classer :
ce sont toutes des productions d’anti nucléaires, et on oublie la référence
principale.
C’est la
Tepco elle-même qui a donné l’information.
Les ingénieurs et techniciens de la Tepco,
dont l’action courageuse a évité le pire en mars 2011, livrent une information ouverte assez complète, avec des
omissions, il n’est pas question de dépeindre une situation idyllique, et ils
sont maintenant sous la surveillance de la nouvelle autorité de sûreté qui doit
elle-même rétablir sa crédibilité.
Qu’a dit
la Tepco : vers 11 heures le 22 septembre, dans le cadre
des opérations de dégagement des débris du haut du bâtiment réacteur de l’unité 3, qui sont
déjà assez avancées bien qu’elles se déroulent dans une zone de niveau de
radiations gamma assez élevé, la
manutention à distance d’une poutre d’acier de 7 m de long et de 450 kg a
échoué et la poutre a glissé dans la piscine de stockage des éléments
combustibles. Ce n’est pas le seul élément métallique de structure présent dans
cette piscine de toute manière.
Il n’y a
pas eu de blessé et le refroidissement de la piscine n’a pas connu de
problèmes.
La
vérification de la situation de la piscine a été complétée par des mesures de
sources radioactives sur des échantillons d’eau prélevés dans la piscine.
Notamment sur les radionucléides prépondérants c’est-à-dire les Césium 134 et 137 produits de fission.
Comparées
à des mesures précédentes du 21 septembre dernier, les radioactivités de ces
éléments n’ont pas bougé et l’activité en Iode
131 n’est plus détectable.
Cela
veut dire qu’il n’y a pas eu de fissions notables (il y a encore des fissions
dans les éléments combustibles mais pas de réaction en chaine) dans cette
piscine depuis mars 2011 sans doute.
Néanmoins,
les taux de radioactivité en Cs 134 2.2 10 3 Becquerels/cm3 et
en Cs 137 3.6 10 3 Becquerels/cm3 sont assez élevés.
Ces
produits de fission proviennent soit de retombées d’aérosols radioactifs dans
la piscine où l’eau s’était déjà évaporée, vers le 14/15 mars 2011, soit de gaines combustibles rompues, ou de combustibles
partiellement fondus, lors d’un problème sur le combustible stocké dans cette
piscine qui peut très bien avoir subi une excursion neutronique (ce que l’on
peut soupçonner à partir d’autres éléments d’information et qui ferait partie
des omissions de la Tepco) vers les
mêmes dates.
Pour compléter
l’information sur les problèmes rencontrés au niveau de cette piscine de
stockage de l’unité 3, on dira aussi que la tentative de traiter l’eau de
refroidissement avec les techniques de purification utilisées sur les eaux
pompées dans les bâtiments turbine, - décontamination
césium et désalinisation -, a
rencontré des problèmes.
Il est
clair qu’en mars 2011, la piscine de
stockage combustible de l’unité 3 a
rencontré des problèmes internes que n’ont pas connus les autres piscines.
Celle de l’unité 4 a été déstabilisée
par l’explosion d’hydrogène, mais son combustible est intact. Deux éléments
combustibles neufs viennent d’ailleurs d’en être extraits récemment et leur
examen n’a pas mis en évidence de ruptures ou de déformations, mais juste un
peu de corrosion.
Une fois
les éléments métalliques tombés dans cette piscine dégagés, l’examen par camera
prévu va dénouer la question de l’histoire accidentelle de cette piscine de
stockage.
Cela
donnera l’occasion à monsieur Cabanel
de faire un nouvel article : « nouvelle terrible menace à Fukushima… ».. le fait que ses prédictions plus qu’alarmantes
sur la piscine de stockage de l’unité 4
ne se soient pas réalisées ne l’arrêtera pas.
JMB