@Oncle Archibald
Je n’achète plus jamais de viande ; dès lors, s’il existe encore des abattoirs, ce n’est pas moi qui les finance.
Il est dommage par ailleurs que vous ne voyiez pas qu’il existe une différence entre tuer pour bouffer (si j’étais un naufragé sur une île déserte, j’essaierais probablement de pêcher quelques poissons, pour ne pas crever) et le fait de tuer froidement un être qu’on a savamment torturé pendant un petit quart d’hueure afin de le rendre moins dangereux et de pouvoir lui planter quelques dizaines de centimètres de ferraille entre les côtes.
A l’instant fatal où on l’achève sans trop de risques, le taureau a déjà plus d’un mètre de ferrailles diverses enfoncées dans le dos. La plupart des taureaux ne souhaiteraient qu’une seule chose : pouvoir foutre le camp, mais les portes sont fermées. Ce qui excitait beaucoup les spectateurs, au XIXe siècle, c’était les blessures infligées aux chevaux éventrés par les coups de cornes. Ils se prenaient les jambes dans leurs intestins, on les sortait, on les bourrait de paille et on les recousait pour qu’ils puissent encore tenir une dizaine de minutes. Il en crevait quelquefois une dizaine, éventrés par un seul taureau, mais les Anglais qui ont une affection toute particulière pour les chevaux trouvaient cela « very shocking » et on a fini par caparaçonner les bourins pour ne pas perdre la clientèle des touristes anglais.
L’évocation de toutes ces turpitudes donne envie de vomir. Vous faites bien de citer Mélenchon à la fin : tout cela relève en effet du fascisme, et qu’il soit du front de droite ou du front de gauche, ce sera toujours bien le même, de toute façon.