On notera quand même que ce bouquin n’est pas vraiment écrit par un électeur UMP moyen, à l’attention de l’électeur UMP moyen.

Le propos tenus sont ni plus ni moins que ceux que l’on trouve dans 90% des textes de rap. La seule nuance, c’est que tout ce qui sort de la bouche d’un rappeur est normalement encadré par une immunité diplomatique absolue, qui oblige toute la société à tout prendre au seconde degré, faute de quoi, l’accusation de fascisme tombe comme une guillotine.

Par exemple « je baise la France » doit être compris comme « je veux m’intégrer », c’est Libé qui l’a dit, et si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes xénophobe.

On relèvera donc que :

« Je parle aux femmes comme à n’importe quel être humain. »

est évidemment une lapalissade des plus risibles dans un bouquin écrit par un militant de l’UMP, mais il est de nombreuses cités de France où c’est loin d’être un le cas. Dire qu’il faut des lois spéciales pour protéger les femmes, ce n’est pas une idée à opposer à celles et ceux qui pensent qu’une femme doit être traité également à un homme, mais plutôt à ceux qui considèrent qu’une femme c’est plus faible qu’un mec, et qu’il est donc normal d’en profiter pour la prêter aux copains (qu’on appellera « crew » ou « posse » dans le contexte), loi du plus fort oblige. Vous remarquerez que les textes de rap où il est question de protéger les plus faibles ne sont globalement pas légion. Par contre, si vous cherchez des textes sur les mercedes, les putes, la drogue, la violence, et l’inaccessibilité à toutes ces merveilles à cause du vilain état de droit français, vous aurez beaucoup moins de mal.

C’est un rappeur qui a quitté le giron du socialisme, et qui s’adresse à d’autres rappeurs (au sens large, pas la peine de rentrer dans un débat musical), sans passer par la case « il faut comprendre que/sinon fasciste », décodeur menteur imposé par les biens pensants de gauche depuis une vingtaine d’année.