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Commentaire de Christian Labrune

sur Faut-il mettre à mort la corrida ?


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Christian Labrune Christian Labrune 26 septembre 2012 23:18

« Le combat n’est pas une torture Romain Desbois ; si vous ne pouvez pas le comprendre, que voulez-vous que je vous dise ? »

Alinea

Vous écrivez vraiment des stupidités dont il semble que vous n’ayez même pas conscience. Si se faire planter une dizaine de centimètres de ferraille dans la viande du dos, ça n’est pas une TORTURE, c’est quoi, la torture ? La bête, à la fin, avant même l’estocade, a en tout plus d’un mètre d’acier planté dans le corps. Et pourquoi ça ? Parce que sur cent taureaux il n’y en a pas vingt qui aient envie d’en découdre avec l’abruti qui se tient au milieu de l’arène. La plupart n’ont qu’une envie, c’est de foutre le camp, mais il n’y a pas d’issue et pas d’autre solution que de crever misérablement sur place. C’est pour les rendre un peu méchants tout en les affaiblissant qu’on leur plante des banderilles, et pour les rendre moins dangereux qu’on leur lime les cornes. Le connard à l’épée prend le moins de risques possibles, il fait ça pour gagner sa vie, par pour la perdre. Et vous ne savez peut-être pas que ce qui excitait le plus le public de tarés, au XIXe siècle, c’était les chevaux éventrés qui se prenaient les jambes dans leurs intestins, qu’on recousait tant bien que mal avant de les renvoyer dans l’arène s’ils étaient encore capables de s’y agiter dix minutes. Un seul taureau, quelquefois, pouvait en éventrer une dizaine. Quel pied ! On n’a caparaconné les chevaux que pour complaire, en Espagne, aux touristes Anglais, lesquels voulaient bien qu’on massacrât des bêtes de boucherie, mais pas des chevaux.

Dans un abattoir - et je ne défendrai certes pas l’existence des abattoirs - , la mort peut être immédiate. Les goinfres ne jouissent que de la viande morte, n’imaginent même pas la bête vivante. Dans l’arène, des détraqués jouissent des péripéties d’une TORTURE, du sang qui coule et du spectacle final d’une « belle mise à mort ». Comme s’il pouvait y avoir quelque chose de beau dans la mort. « Viva la muerte », donc, mais ça c’était l’esthétique très particulière des fascistes.

 


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