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Commentaire de D.BENCHENOUF

sur Libye : Mort du meurtrier revendiqué de Mouammar Kadhafi


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D.BENCHENOUF D.BENCHENOUF 29 septembre 2012 09:56

Les formules en tout-venant qui parsèment ce très sobre compte rendu nous en montrent tout le sérieux. L’intervention des forces de l’OTAN s’est décidément révélée une aubaine, pour une foule de « vrais révolutionnaires », qui s’y sont engouffrés. Une vraie aubaine, puisqu’elle leur permet d’éclipser le peuple libyen, de le passer en pertes et profits. Non ! Le peuple libyen n’a jamais existé qu’à travers son grand guide. Ce grand homme qui s’est fait supplier, quarante deux années durant, pour rester au pouvoir. N’a-t-il pas fait régner la justice, les droits de l’homme, la craie démocratie ? Ne vivait-il pas modestement, dans sa tente de bédouin ? A-t-il seulement touché à un seul cent du peuple lybien ? Ses enfants ne vivaient-ils pas de leur salaire ? A-t-il fait tuer un seul prisonnier ? N’a-t-il pas proscrit la torture ? N’a-t-il pas fait de la Lybie un Etat moderne, doté des meilleurs infrastructures, de routes, de mobilier urbain de grande qualité ? Les écoles et les hôpitaux libyens n’étaient-ils pas des modèles de bonne gestion ? N’allait-il pas créer une nouvelle monnaie africaine, qui allait détrôner le dollar. C’est d’ailleurs cette dernière audace, nous disent-ils, avec le plus grand sérieux, qui a précipité sa perte. Et ainsi, d’une outrance à l’autre, sans craindre le ridicule, le moins du monde, ils sont pris dans leur propre frénésie. Et c’est à qui en rajoutera une plus grosse couche. Jusqu’à nous affirmer que Madame Malédiction a déployé son bras vengeur, et que les assassins du frère Guide n’ont plus qu’à se planquer. 

Mais bon ! On en a tellement entendu des comme ça que nous avons fini par nous y habituer. Il y en a pour tous les goûts. Là, on est dans un registre un peu folklorique. Ailleurs l’habillage est plus austère, avec des cols rigides de gens sérieux, qui argumentent, et qui pontifient. Et on découvre, à travers les uns et les autres, qu’il suffit souvent de si peu, pour passer à côté de la plaque, que des progressistes sincères se retrouvent à défendre des despotes atroces, à traiter leur peuples de terroristes, et même à demander que leurs villes soient rasées. Comme l’a fait l’auteur de cet « article », dans son blog. Le grand malheur dans toutes ces gesticulations est qu’il y a un grand oublié : Le peuple ! Mais ils n’en ont cure. Il ne manquerait plus qu’il vienne brider leur enthousiasme, celui-là. 

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