Oncle Archibald, j’avoue être, semble t’il comme vous, un peu dérouté par l’article de Georges.
Mais au fond, il écrit ce qu’il veut et la, ce qu’il écrit, je trouve cela pas mal du tout.
Le porno est un sujet finalement, très difficile à aborder dans un tel journal, je pense même qu’il faut une certaine dose de courage, ou mieux d’indépendance d’esprit pour coucher sur le papier des phrases qui, peut-être, peuvent choquer certains, mais qui font en tous cas ressortir les dessous cachés de certains sujets.
Alors, que penser de tout cela, du sujet même de l’article ?
Pas grand-chose finalement car tout cela fait appel à notre instinct avant tout.
Et cela, allez donc le décortiquer !
Maintenant, ceci dit, nous ne pouvons, ni les uns, ni les autres nier nos fantasmes, nos pensées plus ou moins délicates.
Je que je ressent, ce jour, c’est que finalement, à deux ou à plusieurs, peu importe, c’est avant tout l’imagination qui nous convient le mieux. L’imagination dans l’acceptation, le respect, et la non violence sexuelle. Si deux ou trois ou quatre personnes veulent jouer une sérénade d’un soir, pourquoi pas, mais avant tout, il faut l’accord complet des participants.
C’est compliqué, regardez depuis quelques jours la presse et lisez ce que l’on dit des relations sexuelles entre entraineurs et sportives.
On s’aperçoit que même s’il y a partiellement ou totalement acceptation de l’acte sexuel entre eux, cela ne veut pas dire pour autant qu’au fond d’eux mêmes, ils sont d’accords. 10 ans après, certaines sportives porte plainte pour abus.
Une chose toute simple au départ, peut, plusieurs années après, devenir un abus de position dominante.
Quelle est notre véritable liberté dans tout cela, jusqu’où peut-on aller dans le sexe sans tromper l’autre ?
Le porno reste un monde qui ne m’enchante guère. Il ne traduit pas ce que mes compagnes et moi-même avons imaginé durant nos ébats. Il se fixe sur l’acte, point final. Il trompe même, comme le dit Georges, la réalité du sexe.
Le porno ne parle pas, ou si peu, ou si mal, d’affection. Pourquoi ? est-ce tabou ?
Ou sont les sentiments dans tout cela, je les cherche en vain. Ou est l’érotisme dans tout cela, je ne le trouve pas. Ou est la puissance fabuleuse de l’esprit de conquête ? Ou est la délicieuse attente, ou est l’approche furtive, ou est l’accord entre les deux participants ?
Mais, nier un besoin n’est pas résoudre un problème. Je suis contredit par la fréquence avec laquelle tant de gens vont vers le porno.
Selon une étude, je crois Américaine, sur porno et internet qui se trouve ici :
http://www.gizmodo.fr/wp-content/uploads/2010/06/internet-porn_01.jpg
- On s’aperçoit que 40 millions d’américains vont régulièrement sur les sites pornos.
- 2 billions de dollars sont dépensés dans ces sites (excusez-moi du peu) (1billion c’est 1000 milliards, ne l’oublions pas !)
- 2 billions 5 d’emails pornos sont envoyés chaque jour
et j’en passe et des meilleures !
Alors nier tout cela ? Ben non... C’est comme ça, nous devons l’admettre.
On fait souvent le lien entre joie du sexe et gagner de l’argent. Hors une étude montre le contraire, les zones du cerveau activées soit par le sexe soit par l’appât du gain sont différentes. Je cite un extrait d’article paru dans Sciences ici :
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/09/pour-le-cerveau-le-sexe-est-primaire-largent-secondaire.html
Ainsi, explique le CNRS, « plus les récompenses sont abstraites et
complexes, plus leur représentation sollicite des régions antérieures du
cortex orbitofrontal.
Ces résultats démontrent pour la première fois une dissociation entre
deux types de récompenses au niveau cérébral et suggèrent qu’il pourrait
exister des zones distinctes pour ces différentes gratifications
Au fond, comme le dit le titre de ce très sérieux article :
Pour le cerveau le sexe est primaire, l’argent secondaire.
Pour autant est-ce une raison pour tout exagérer dans les films pornos ?
Certainement pas et en cela je rejoins Georges.
Car on bascule alors dans un monde d’exagération et de performances impossibles qui peuvent rendre coupable le lecteur voire le pousser à une vraie souffrance. C’est comme si nous comparions le randonneur en montagne avec un guide chevronné arpentant toujours et sans relâche les plus hauts sommets dans un décor truqué...
Avons-nous vraiment conscience que ce décor, dans le monde porno est totalement truqué ?
Et avons-nous réellement besoin de le savoir ?
Je n’en suis pas sur. Et j’en reviens à cet instinct qui nous pousse à aller voir ce type de film. Il est inexplicable, mais bien réel, concret, chiffré.
Imprégnant notre sub conscient, il est tapi au fond de notre cerveau reptilien, prêt à se connecter, quand nous le voulons ou quand nous ne le voulons pas, à notre cortex pour laisser éclore : l’envie.
Au fond de nos âmes se trouve peut-être la réponse.
Dans les méandres de nos cerveaux.