מצדה *

Si l’on regroupe séfarades et juifs convertis d’Europe centrale au VIII éme siècle, que tout sépare, langue, culture et coutumes, cela ne constitue pas un peuple ni une nation, ni une patrie, mais une communauté religeuse et ses rites (circoncision et Kashrout). Je tire cet argument d’un Juif de chez les juifs Shlomo Sand, professeur au département d’Histoire de l’Université de Tel Aviv, qui a mis ainsi les pieds dans le plat, après Arthur Koestler et d’autres.

Tel qu’Ernest Renan, encore un antisémite notoire qu’il n’était pas, mais raciste sur les bords, qui écrivait « Les conversions massives à l’époque grecque et romaine enlèvent au judaïsme toute signification ethnologique, et coupent tout lien physique (mais non pas spirituel) avec la Palestine […] Juifs de Gaule ou d’Italie. Quant aux Juifs du bassin du Danube, ou du Sud de la Russie, ils descendent sans doute des Khazars. "nombreuses populations juives qui probablement n’ont rien à voir, du point de vue ethnologique, avec les Juifs d’origine ».
Le chercheur britannique Douglas Morton Dunlop (Je sais, il en gonfle un peu les historiens juifs) publia une Histoire des Juifs Khazars qui développe cette thèse.

Pour en rajouter une couche, je citerai Paul Wexler, [1] linguiste israélien, pour qui : « les Juifs séfarades sont les descendants en premier lieu des Arabes

(Ouille !), des Berbères et d’Européens convertis au judaïsme" La composante judéo-palestinienne de cette population séfarade était minimale.  »
Dire que les ashkénases ne sont pas descendants des Hébreux où judéens n’est pas une injure et qu’aujourd’hui il existât un peuple israélien formé comme vous le dites, de noirs, jaunes, blancs, orientaux, blonds, bruns… donc convertis eux aussi, dont les qualités et défauts sont communs à tous les peuples, ne me gêne pas. Ce n’est qu’un un point d’histoire, voilà tout, mais qui ôte toute vélléité biblique d’une terre qui ne lui appartient pas. Je parle dans toutes mes interventions du paysan arabe vivant là depuis des siècles à qui on a détruit ses quatre olivier, brûlé sa maison et ses brebis et tué son fils, laissons les Hébreux dans leurs tombes
Enfn une remarque positive : délégitimer Israël, encore faudrait-il admettre qu’Israël soit légal eu égard au droit international, que l’ONU a admis dans le cercle des Nations, certes, mais sous pression américaine.

Comme si je ne savais pas que la judéïte se transmettait par la mère. Selon la Halakha, pour qui la judéité se transmet par la mère, sans tenir compte de la «  nationalité » du père, réaffirmé par loi du retour de 1950 dans laquelle est défini comme Juif tout individu « né de mère juive, ou converti au judaïsme et ne pratiquant pas une autre religion ». Le type de conversion n’ayant pas été défini par la loi, à la suite de divers recours juridiques, la Cour suprême reconnaît les conversions non orthodoxes effectuées hors d’Israël, mais pas en Israël. !!!!!

Enfn si vous faites allusion à l’Ancien Testament et les autres romans pour gogo qui en découle, Coran compris, j’abandonne. Juste après vous poser cette question où ai-je écrit qu’Israël était un Etat raciste ?

Ouvrage cités d’une majorité de juifs, antisémites bien entendu :
* Ernest Renan, "Le Judaïsme comme race et religion" Livre de Poche

* D.M. Dunlop, « The history of the Jewish Khazars », Princeton, 1954.
* Arthur Koestler, « La Treizième tribu », Paris, Calmann-Lévy, 1976.
* Marc Ferro, «  Les Tabous de l’Histoire », Nil, Paris, 2002 (chapitre : Les Juifs : tous des sémites ?)
* Shlomo Sand, « Comment le peuple juif fut inventé » Fayard, 2008
* Marek Halter, Le Vent des Khazars (roman historique), Ed. Robert Laffont, 2001.
* Paul Wexler, "The non-Jewish origins of the Sephardic Jews".