Vélosolex, merci de ta contribution. Tu es de très loin celui qui m’oppose des arguments sérieux ! J’en espérais pas tant !
j’ai étudié l’antiquité et le monde romain et je n’ai jamais entendu parle de « proto-racisme » . J’ai noté le nom de l’historien... A voir...
En tous cas c’est très intéressant et cela infirmerait en partie ma démonstration puisque de nombreux historiens situe le développement du racisme au moment de la modernité.
Il est vrai que je suis très influencé par des politistes comme J.F. Bayart et Achille Mbembé qui étude le passage du moment impérial (pas seulement colonial) au moment national. leur démonstration peu contestable montre que dans les grands empires (romains, ottoman, et ceux du Sahel islamisé) la question des identités étaient très souples dans la pratique du pouvoir. Qu’il y ait eu des écrits « proto-racistes » soit... Mais la question de leur diffusion et de l’impact sur les sociétés est alors posé. ..
Pour la situation coloniale française, l’impact d’un théoricien comme Gobineau, dont on donne beaucoup d’importance est très faible. Si le racisme fut institutionnalisé sur le terrain (et pas à paris !) ce fut pour des raisons essentiellement pratiques liés aux conditions difficiles de l’exercice du pouvoir...
A quand m^me un point de divergence important. Tu écris « les espèces spontanément ne se mélangent pas, même si elles sont semblables. » Tout d’abord évite « espèces » j’ai pas besoin de te faire un speech là dessus. Il est tout de m^me historiquement avéré que les brassages de populations (non sans tensions et conflits) ont été la norme dans les sociétés pré-contemporaines. ça n’enlève rien que spontanément on ait envie d’être entre soi mais c’est rarement le cas dans les faits. Et j’ai envie d’ajouter heureusement ! On sait ce qu’ont donné toutes les tentatives d’homogénéiser la société.
Au plaisir de te lire