Qui paie à la fin ?
La question est légitime, mais il faut dans un même temps se demandre si l’imposition est juste, c’est à dire égalitaire, ou non ; en particulier en ce qui concerne celle des revenus du capital et celle des revenus du travail et en ce qui concerne sa progressivité par rapport aux revenus.
De plus il est inexact de dire que les prélèvements obligatoires sont seulement un manque à gagner pour les contribuables : une partie important de ceux-ci sont des revenus indirects redistribués par l’état ou des annexes publiques à chacun : éducation, sécurité sociale, retraites etc.. . Il suffit de comparer les coûts, quasi obligatoires d’éducation et d’assurance maladie aux USA pour nous apercevoir que ce que chacun dépense « volontairement » (pour qui en a les moyens...) l’emportent largement sur ce que nous payons en prélèvement obligatoire pour des services équivalents.
Donc la question politique est bien celle-ci : qu’est ce que nous acceptons comme proportion entre revenus directs et revenus indirects compte tenu de l’idée que nous nous faisons de la solidarité sociale ainsi que la question de la l’usage qui est fait de nos impôts en vue de cette solidarité et des types et de la qualité des services publics que nous voulons.
Le rasoir philosophique