Oui il y a de belles choses chez les musulmans :
Loyauté, Générosité et Pardon :Voici une histoire que j’ai entendue dernièrement et que je vous transmets avec mes mots. Je l’ai tant aimée que j’ai envie qu’elle soit partagée partout partout. Je n’ai pas le temps de la traduire en anglais ou en arabe. Merci d’avance à ceux qui s’en chargeraient. Elle est magnifique, elle illustre les valeurs universelles de l’Islam et des musulmans du « fond du coeur » que je chéris et non les musulamans de surface que les médias adorent.
Du temps du khalifat d’Omar Ibnou al Khattab, deux hommes étaient venus se plaindre à lui du meurtre de leur père en lui indiquant le nom du meurtrier. Il fit convoquer ce dernier qui avoua sans difficulté et devant une grande assemblée son crime. Le Khalife, lui dit alors :
- Tu sais ce qui t’attend quand tu tues une personne ? C’est la loi du talion qui s’applique, âme pour âme.
- Oui, je sais.
- On doit donc te tuer comme tu as tué ce pauvre monsieur.
- Oui j’accepte. Je demande juste une faveur si possible.
- Laquelle ?
- Que tu m’accordes 3 jours de répit pour aller voir ma famille avant l’exécution.
- Je ne peux te laisser partir de peur que tu t’enfuies. A moins, que quelqu’un de cette assemblée se porte garant pour toi.
Le khalife demanda qui parmi les présents pouvait se porter garant pour cet homme, personne ne répondit sauf le vieux Abou Darr Al Ghaffari qui dit :
- Je suis garant.
- Connais-tu cet homme demanda le Khalife ?
- Non, mais de son visage émane la sincérité, dit Abou Darr.
- Tu sais quels risques tu encours s’il ne revient pas au Asr du 3ème jour ?
- Oui, je sais et je suis prêt.
- Alors, tu peux donc partir voir les tiens ! Nous t’attendons dans 3 jours inchaAllah.
Peu avant la prière du Asr du 3ème jour, les gens commençaient à affluer en masse vers la mosquée, lieu du RDV de l’événement tant attendu. Tout le monde regardait en direction du village du condamné, en guettant son arrivée, rien... aucune trace de lui. Les regards se dirigèrent vers Abou Darr. Le khalife lui dit :
- Tu sais ce qui t’attend s’il ne vient pas
- Oui je sais, et je suis prêt.
C’est à ce moment là que l’accusé arriva.
- Allaho Akbar, commença à entonner l’assemblée en chœur
- Allaho Akbar !
- Comment ça se fait que tu sois revenu ? N’étais-tu pas tenté d’échapper à ta peine ?
- Si je n’étais pas revenu, les gens auraient dit que les hommes loyaux et de parole ont déserté les lieux.
Le Khalife se tourna vers Abou Darr, essayant de creuser plus et savoir les vraies raisons qui l’avaient poussé à se porter garant pour un inconnu et criminel de surcroît.
- Comment se fait-il que tu aies pris autant de risques pour un homme dont tu ignorais tout ?
- Si je ne l’avais pas fait, les gens auraient dit que les hommes généreux ont quitté les lieux.
Omar Ibnou Al Khattab se tourna alors vers les deux victimes en leur rappelant le verset du Coran, (2/178 : Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce…).
- C’est à vous maintenant qu’appartient la décision d’ôter la vie à cet homme et de le tuer comme il a tué votre père ou d’en décider autrement.
- Nous choisissons de lui laisser la vie.
- Comment se fait-il que vous optiez pour ce choix ?
- Dieu, Grand Pardonneur, nous donne l’option du pardon et nous ne pouvons que la prendre. Si nous appliquions la loi du talion, ce qui est notre droit certes, les gens diraient que les hommes de pardon ont déserté les lieux. Les hommes et femmes avec de telles valeurs me manquent !