@ l’auteur
"...Mais pourquoi ces interventions militaires en Afrique suscitent-elles si
peu d’intérêt voir d’émoi auprès de la population ? Faut-il y voir un
relent de colonialisme mal digéré ?«
Pas sûr qu’il s’agisse d’un relent de colonialisme.
Je crois que les Français ont surtout renoncé à exercer leurs droits de citoyens en dehors des questions touchant directement à l’argent qu’ils gagnent et aux biens qu’ils consomment.
Ils se sont faits ainsi à l’idée de laisser un type (fût-il le président de la République) décider à leur place de l’entrée en guerre de leur pays, sans qu’on leur demande leur avis. Et sans même consulter l’avis des représentants élus du peuple ! C’est là un signe d’ABSENCE TOTALE DE DEMOCRATIE. J’ignore si ça pourrait se passer de la même façon dans d’autres Etats d’Europe mais les Suisses, par exemple, ont là une occasion de bien se marrer devant une France s’affichant comme une »démocratie" (ils en auront une autre occasion avec la prochaine ratification du traité nous dépossédant de notre politique financière...).
Il ne semble pas qu’on ait souvent demandé aux candidats à la dernière élection présidentielle de se positionner sur l’éventualité de redonner au peuple (par voie de référendum) ou aux parlementaires le droit de décider des opérations militaires engageant la France à l’étranger. C’est donc que les Français s’en fichent royalement.
Ils ne cherchent pas trop à savoir non plus, même en période de restrictions budgétaires, combien tout cela coûte exactement (en Afghanistan) ou coûtera (au Mali, en Syrie peut-être...).