Pour un parti , il y a 3 données qui jouent , pas 2 :
- la tête que vous nommez les apparatchiks .
- les militants .
- les électeurs extérieurs au parti , qui sont les plus nombreux .
ce qui détermine le programme et les alliances , ce n’est seulement le projet utopiste des militants ou des dirigeants , mais aussi le contexte .
Toute la difficulté est d’être audible .
Un parti ne peut pas faire fi de l’écho qu’il doit trouver au-delà de son propre cercle , faute de quoi il se couperait du monde .
Il n’y avait aucune illusion quant à ce que ferait le PS une fois au pouvoir . Mais le dénoncer eût été un risque vis-à-vis des électeurs de gauche , et le PS le sait . On doit rester pédagogique . Beaucoup d’électeurs de gauche ne comprennent pas qu’on se tire dans les pattes. Là où c’est compliqué est qu’il s’en trouve aussi pour ne pas comprendre qu’on ne tire pas dans les pattes quand on voit la direction que prend une certaine gauche .
Ce n’est pas simple , car le contexte idéologique n’est pas à l’utopie . Pourtant le libéralisme est de plus en plus rejeté . Il faut donc construire dans les têtes aussi la perspective d’une autre société . Nous en sommes aux balbutiements .
Fait inquiétant dans cette époque de basculement : le PS vire à droite , s’accrochant au libéralisme , et les partis sociaux-démocrates le font en général .
Noter que les partis socialistes latinos-américains n’ont pas ce choix , et n’appartiennent pas à l’Internationale Socialiste ( Allende s’y refusa dès 1933 , ce n’est donc pas nouveau) .
Le libéralisme donc bien un choix , sur des bases opportunistes .
Les options politiques du FdG traduisent l recherche d’un nouveau socialisme , sans d’ailleurs vraiment le qualifier de tel , ce qui peut intriguer .
Ce choix rencontre un certain écho , mais suscite aussi des interrogations légitimes , notamment chez des militants .
Ce choix est aussi en construction continue . Mais le Libéralisme aussi sait s’adapter , par exemple en changeant de cavalier ... Les jeux ne sont pas faits .