La Constitution bolivarienne de 1999 oblige le gouvernement – dixit le discours officiel – à « renverser les données économiques qui, dirigées par le Fonds monétaire international
(FMI) avaient été la cause de la « décennie perdue » (1985-1995), et
ses terribles effets négatifs sur les populations et leurs systèmes
économiques ». Le président Chávez applique cette Constitution avec
insistance. Son action politique est centrée sur le renforcement du
rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du
pétrole, principal produit d’exportation du pays. Elle vise à se
libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50 % du
budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi à
satisfaire la dette sociale d’urgence : santé, alimentation, éducation
(missions civico-militaires de grande pénétration populaire). De
nouvelles lois sont rédigées concernant la réforme agraire, la banque
centrale, l’exploitation d’hydrocarbures (gaz, pétrole), la fiscalité,
le contrôle de monnaies et devises, etc.
Le Venezuela quitte le FMI et la Banque mondiale
(BM) le 30 avril 2007 après avoir remboursé sa dette en totalité. Comme
le Brésil, l’Uruguay et l’Argentine qui ont remboursé, par
anticipation, une grande partie de leurs dettes grâce à la croissance
économique retrouvée, le Venezuela, avec cinq années d’avance, a
remboursé tout ce qu’il devait à la Banque mondiale. En effet, la manne
issue du boom pétrolier a permis au pays de rembourser sa dette qui
était de trois milliards de dollars à son arrivée au pouvoir en 1999[12].
c’etait mieux d’engraisser spartacus