« Excusez moi mais qu’est ce qui vous permet de prétendre que le coran a été dicté par Dieu ? »

@Gabriel

Je suis athée autant qu’on peut l’être, et même un peu plus. C’est vous dire que pour moi, la maladie mentale la plus grave, et peut-être la plus incurable, c’est assurément le monothéisme. Mais si on veut comprendre quelque chose à ce qui est en train de se passer, et pour éviter de plaquer des préjugés sur la réalité, il vaut mieux essayer d’entrer dans la tête du fanatique pour voir ce qui s’y passe. Or, les gamins qu’on envoyait courir entre les mines au temps de Khomeiny, les terroristes qui se font sauter à la bombe n’agiraient pas de cette manière s’ils n’étaient pas tout à fait persuadés de se retrouver l’instant d’après au paradis. Le fanatisme, c’est ça : une crédulité sans borne favorisée par l’inculture et sciemment encouragée par des prêcheurs hystériques qui finissent eux-mêmes par croire aux sottises énormes qu’ils débitent. Le cas d’un Savonarole, dans la Florence du XVe siècle, est très intéressant à étudier. Celui des nazis et de leurs homologues français de la LVF l’est tout autant. Le rêve d’une bonne partie de l’humanité, semble-t-il, c’est de pouvoir massacrer à satiété. Les lois l’interdisent en dehors des périodes de guerre, mais les religions se chargent de maintenir la flamme en veilleuse. Le Coran -que peu de gens ont lu - est un livre répugnant pour quiconque a un minimum de culture philosophique. C’est une suite d’appels au meurtre dans une logique qui est celle de la carotte et du bâton : si tu as vraiment peur des châtiments terribles que Dieu prépare à ceux qui ne le craignent pas, si tu te soumets à la loi du Prophète, à toi les jardins arrosés par des ruisseaux. Sinon, il t’en cuira, on t’arrachera la peau, elle repoussera indéfiniment pour qu’on puisse te l’arracher encore. Ce refrain consternant est répété presque à chaque page du Coran, du début à la fin. Pour le crétin crédule, il n’y a aucune issue posible. La liberté, dans un tel contexte, n’existe pas, même pas celle de douter. Tout bon musulman qui prend au sérieux le Coran, quand les circonstances l’exigent, doit pouvoir se transformer en assassin. Un musulman « modéré », c’est un musulman qui en prend et qui en laisse, qui doute autant que ceux qui se pensent chrétiens et s’accordent le droit de penser librement. Ce n’est donc pas plus un musulman que le chrétien non-intégriste n’est un chrétien. Mais si l’intégrisme chrétien ressemble à une sorte de folklore suranné et qui fait rire tout le monde, l’intégrisme musulman, lui, est en pleine expansion. C’est tout l’islam français, celui de l’UOIF manipulée par les Frères qui a déjà largement basculé dans l’intégrisme wahhabite. C’est ce qui fait que si l’on excepte quelques imams particulièrement courageux qui dénoncent les comportements fanatiques, les organisations musulmanes ne le font, devant la presse, à demi-mots, que forcées et contraintes, et le reste du temps, laissent faire, ce qui revient à approuver. Après l’affaire Mehra, on pouvait s’attendre à un prise de conscience. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas eu lieu.