Les différents types de fautes de langue étaient répertoriés et
comptabilisés, et aussi les erreurs de construction, ou encore celles,
très banales mais récurrentes, qui procédaient d’une ignorance des
règles élémentaires de l’exercice. A la fin, il sortait sur l’imprimante
une dizaine de lignes de remarques stéréotypées (pré-programmées)
mais très précises. C’était tout de même un peu prématuré : le matériel,
à l’époque, ne connaissait encore que les majuscules et la mémoire ne
permettait pas de développer bien longuement.
Intéressant ! J’ai moi aussi mis mes idées en pratique, au début avec un matériel lent (PC-XT) et un langage de bas niveau (Lisp), puis sont venues les machines plus rapides AT et i386 avec des SGBD vulgarisés comme dbase 3 et Foxbase qui m’ont simplifié la vie. J’ai terminé en mode graphique grand confort avec Visual Foxpro sous Windows 98.
J’ai tout abandonné en 2000 après 13 ans de persévérance et de perfectionnements. Il faut dire que les enseignements pratiques qui m’ont été confiés à partir de cette date (programmation procédurale et orientée objet, bases de données) se prêtaient mal à ce genre d’évaluation fine. Je garde mon étude dans mes archives avec les contributions de profs d’H-G de philo et de SVT au cas où un un jeune collègue veuille reprendre le flambeau.
J’utilisais des QCM exclusivement pour tester le niveau de participation avec correction automatique au scanner.
qu’il aurait mieux valu se contenter de souligner, dans le magma confus
et incurable qui m’était présenté, trois ou quatre phrases où l’on pût
encore repérer quelque chose qui eût un sens.
Beaucoup d’entre nous ont hélas fait cette triste expérience. J’ai reçu des copies qui ne pouvaient même plus être lues phonétiquement ...
S’il s’agissait encore d’instruire, de former des intelligences, il n’y
aurait guère de difficultés. Enseigner, on sait le faire - et sans
théories « pédagogiques » fumeuses - depuis l’antiquité. Ce que vous
préconisez est tout à fait raisonnable et réaliste. Des élèves qui ont
un niveau convenable et qui peuvent comprendre, je le sais par
expérience, sont les premiers à être motivés par des méthodes
rigoureuses qui leur font voir leurs erreurs et leur permettent de les
éviter par la suite. Mais tout cela n’est plus de saison, hélas, et les
socialistes n’auront même pas su tirer les leçons de la politique
criminelle de destruction de l’école qu’ils ont mise en oeuvre - par
bêtise ? - au milieu des années 80. Le processus va encore s’accélérer.
On repeindra les salles des lycées pour qu’elles soient plus
accueillantes, on multipliera les sorties au théâtre et les voyages à
l’étranger, les divertissements et les jeux, mais on n’enseignera plus.
Du moins, dans les écoles de la république.
Triste constat mais je vous suis parfaitement. je me plais à écrire dans ce domaine de l’éducation comme dans d’autres. La droite en a rêvé, la gauche l’a fait !