Cette disparition n’a rien de surprenant, car Surcouf est
mort le jour ou les propriétaires de la
Fnac ont racheté l’enseigne et qu’ils ont voulu faire de
Surcouf une FNAC bis. Rangement trop cartésien, limité au niveau des produits
et augmentations des prix en conséquence.
Moi aussi j’ai connu Surcouf à ces tous débuts rue Philipe
Auguste.
Son déménagement et agrandissement avenue Daumesnil lui a
été profitable de longues années après ce déménagement, malgré la multitude de
petites boutiques de chinois gravitant autour, car Surcouf avait un style qui
lui était propre à l’image de son slogan : « la foirefouille ».
Et en ce temps-là, les prix n’étaient pas plus élevés que
chez les chinois du quartier et apportaient au client la garantie d’achat d’une
grande enseigne.
Le système Fnac, bien ordonné et dépouillé ne pouvait que
mener à la mort de Surcouf, car ses clients des premiers jours aimaient le coté
« foirefouille » de Surcouf, ou l’on pouvait trouver vraiment ce que
l’on venait chercher à un prix raisonnable, même du matériel d’occasion et un
bon atelier de réparation, etc.
Les clients de Surcouf, s’ils avaient voulu aller à la FNAC, ils seraient allés à la FNAC et non pas chez Surcouf.
Selon moi c’est la vraie raison de la mort de Surcouf,
moi-même, j’ai déserté ses rayons pour toutes ces raisons, et je ne pense pas
être le seul.
La vente en ligne est un phénomène beaucoup trop récent, elle
n’a fait que l’achever.
Les gens qui s’étonnent aujourd’hui de ce genre de
disparition de société sont les mêmes qui s’étonnent que la France soit endettée de
1700 milliards d’euros.
La mort de Surcouf était prévisible dès l’achat de cette
enseigne par la FNAC,
comme l’était la désertification de l’industrie française et que la dette de la France était aussi
prévisible dès les années 1980.
Voire les articles :
La
Française des jeux et la délocalisation de l’impression des tickets à gratter
La
crise ! Quelle belle invention !
Un grand homme a dit :
« Prévoir c’est
gouverner »
Il faut croire que personne ne gouverne la France depuis longtemps,
puisque personne ne prévoit rien, ils se laissent dépasser par les événements.
Un autre homme illustre a tout prévu, même l’après lui,
n’a-t-il pas dit :
« Après moi, la
chienlit »
Il ne s’était pas trompé, et pauvre de nous, car elle est
loin d’être fini.