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Commentaire de Jean-Louis CHARPAL

sur Cannabis : l'étude qui donne raison à Peillon


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Jean-Louis CHARPAL 15 octobre 2012 16:32

La désinformation est tellement indispensable au maintien du système, que les médias ne sont pas seuls à la pratiquer.

 Les politiciens qui en ont compris la redoutable efficacité, y recourent eux mêmes. Alors que le TSCG et autres textes obscurs vont aggraver la situation d’un peuple qui connait plus de 4 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres (certains économistes citent respectivement les chiffres de 5 et 10 millions) le social libéral, Vincent Peillon, considère comme crucial de lancer un « grand débat » sur la dépénalisation du cannabis.

 Si nous vivions dans une société de plein emploi ou à tout le moins où chacun aurait une place dans la société et des moyens décents d’existence, avec des services publics de qualité et accessibles à tous, pourquoi en effet, ne pas traiter des questions de ce genre.

 Mais dans la situation d’urgence où se trouvent les peuples d’Europe, je trouve déplacé de faire un tel bruit autour de ce sujet qui est important mais pas prioritaire et qui a surtout pout but de faire croire qu’on s’intéresse à l’opinion des citoyens alors que ces politiciens n’en n’ont rien à faire.

 Si tel n’était pas le cas, ils auraient organisé un « grand débat » sur le traité européen. Et le meilleur moyen de l’organiser était de recourir au référendum. Copé a d’ailleurs aussitôt réagi en « sommant » Peillon de « répondre dans la journée ».

 La mise en scène est bien rodée. Pour donner de la substance à l’alternance bidon chacun joue son rôle : les sociaux libéraux prennent des mesurettes ou lancent des débats de diversion et la droite dure fait mine de se scandaliser.

 Alors qu’ils sont d’accord sur l’essentiel, puisqu’ils votent les mêmes textes fondamentaux, le bon peuple croit qu’il a mis au pouvoir de redoutables hommes de gauche puisque la droite hurle à chaque fois qu’ils éternuent et la droite justifie son ambition de revenir au pouvoir pour mettre un terme aux incroyables audaces de la « gôche ».

 Si j’était le n°1 d’une multinationale de plus de 100 000 salariés, d’une grande banque ou d’une hedge fund, je me réjouirais du spectacle de mes petites marionnettes. Avec de tels « démocrates » d’opérette, pas besoin, comme en Amérique Latine, de se fatiguer à instaurer des dictatures.


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