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Commentaire de Pierre-Marie Baty

sur La fabuleuse énigme de l'église Saint-Philibert de Tournus


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Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 11:19

@Alois Frankenberger :

A cette époque, il était fréquent pour les graveurs de s’exprimer en abréviations, surtout quand le « cadre » du texte, la dalle de pierre, est de dimensions restreintes. L’exemple type est celui des anciennes pierres tombales, qu’on retrouve souvent sous forme de dallage de nef dans les églises de campagne. On y lit des termes comme « HIC JAC RP <nom abrégé> DEF <jour> <mois abrégé> AD <année> ODPE » : hic (ici) jacet (gît) le révérend père machin, defuncti (décédé) le tel jour de tel mois, anno domini (année du seigneur = de l’ère chrétienne) tant, ora deo pro eo (priez Dieu pour lui). De même il était très fréquent d’inverser la symétrie de certaines lettres.

Sur cette dalle, on peut lire :

GERLA(N inversé)(delta grec)V(s inversé) = Gerlandus

X. = ?

RAT.E = abréviation possible de Ratione

I(S inversé)I = abréviation quasi certaine d’Isis, moins le S terminal, dû à la déclinaison en latin

OMO.N = abréviation possible (?) de « homo » (bien que personnellement je n’ai jamais rencontré ce terme sous la forme « omon », ce terme m’est parfaitement inconnu)

ET.EPI = abréviation quasi certaine de « et episcopus », mention archi fréquente ; les évêques et les seigneurs tenaient énormément à faire savoir en quelle autorité ils agissaient. Dans l’église de mon village il y a des pierres tombales qui portent les mentions abrégées de la titulature de certains personnages médiévaux importants, prêtres ou seigneurs, de cette manière.

VME = votum merito (il s’agit d’une forme de dédicace)

ILE = abréviation, ou faute d’orthographe, probable de « ille » = ceci, cela.

 


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