Les « associations
de quartier » leur enseignent le graph’, le rap, le slam, et le break
dance, mais jamais la guitare, le piano, la peinture à l’huile ou la valse. On
leur laisse comprendre qu’un noir ne peut pas jouer du violon car il est fait
pour faire du djembé ou du rap. La sauce a bien pris. Les aînés, ceux que les
médias appellent des « jeunes » même s’ils ont 30 ou 40 ans, sont des
hybrides acculturés : bercés de culture américaine, ils rêvent tous de devenir
rappeur « parti de rien et découvert sur youtube » pour avoir des
filles, du fric, de la drogue et des voitures, tout en se revendiquant bon
musulman. Pour ces bons musulmans là, pas de salat, pas de zakat ni de hajj,
mais du blasphème (j’te jure sur l’coran d’la mecque), du matérialisme et de la
violence, qu’ils tentent de masquer par leur haine de la viande de porc et par
la pratique du ramadan qui est devenue une mode identitaire (et une mine d’or
pour Isla Délices, propriété de Jean-Daniel Hertzorg...wtf ?) et non plus un
acte religieux personnel.
Comment puis-je prendre au sérieux quelqu’un qui me dit que
ce grand remplacement a lieu dans ma tête ou dans l’ « esprit »
du FN, quand je vois le marché du dimanche matin dans le centre-ville de la
bourgade où j’habite : des roms font les poches aux chibanis, des nuées de
gosses courent derrière des femmes voilées, une bande de barbus en djellaba et
Nike Air Max a un stand pour demander des sous pour la mosquée. Depuis 3 ans on
ne trouve plus de porc sur ce marché, et il ne reste qu’un fromager. Je sais,
pour en avoir discuté avec eux, que les bouchers traditionnels ont été menacés,
et que de toute façon ils n’avaient pas assez de clientèle pour rentabiliser
leur emplacement.
Comment puis-je vous prendre au sérieux quand j’apprends que
le fils d’un ami asiatique n’arrête pas d’essuyer des insultes racistes, « sale
chinetoc », de la part de maghrébins. Comment puis-je vous croire alors
que des paroissiens sont caillassés pendant la messe dans le sud de la France ?
Dans les années 70/80, le FN prédisait l’avenir et on avait
le droit de croire qu’il exagérait. Aujourd’hui vous n’avez plus d’excuse
lorsque vous niez la réalité.