J’imagine que par libéralisme vous entendez la liberté totale d’action pour le monde de la finance.
Or, il existe communément plusieurs définitions du libéralisme selon que vous vous trouviez aux USA, en GB, en France, en Allemagne, en Espagne, ou ailleurs.
Cela dit, vous avez parfaitement raison de dire que le libéralisme « total » (liberté de faire ce que bon nous semble) n’est pas compatible avec un des piliers de la démocratie, qui est l’égalité. Cet antagonisme a été très bien exprimé par Alexis de Tocqueville vers 1840, à la fin de sa « Démocratie en Amérique ».
Il y indique que la liberté est limitée face au principe d’égalité. En effet, si je suis absolument libre de faire ce que je veux, la notion d’égalité s’effondre. La société est vouée au chaos.
Dans le cas des libéraux économiques, ils semblent être les seuls revendiquant une liberté d’action sinon totale, car les transactions financières sont codifiées (mais seulement pour maximiser les profits), mais telle que les populations y occupent un rôle passif.
Par ailleurs, le capitalisme financier étant un opportunisme, un nomadisme redoutables, il s’ensuit que les populations, représentées par les gouvernements démocratiques, se trouvent majoritairement sous la coupe de ce capital qui ne fonctionne qu’en vase clos, mais admet de se servir des infrastructures, des institutions des sociétés, purement à son avantage.
La finance, ne devant rien à personne, n’est pas démocratique, et se déplace sur la planète dès qu’elle trouve avantage à le faire. D’où les problêmes rencontrés. Les gouvernements qui se sont opposés à ce nomadisme, à ce « libéralisme », ont été démantelés par d’autres états favorables au capitalisme nomade.
P.S. l’URSS pratiquait un capitalisme d’Etat.