Ma famille est originaire d’une ville qui sous la colonisation portait le triste nom de « Rovigo ! » Fort heureusement la ville porte aujourd’hui le nom d’un héros de l’indépendance « Bougarra » ! Voilà ce que ce passage dit du Duc de Rovigo : « Son nom fut lié au massacre horrible de la tribu d’el Ouffia dont il extermina les membres jusqu’au dernier le 5 février 1832.Pendant son court mandat, il commit les pires exactions, il eut ces phrases terribles. « Des têtes. Apportez des têtes. Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête d’un Bédouin que vous rencontrerez. » Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffias. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d’oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun. La devise de Rovigo était : "On m’a coupé trois têtes ; si dans 48 heures les coupables ne me sont pas livrés, j’irai chez vous et je prendrai trois cents têtes ; et il tenait parole » On peut dire qu’il y avait dans ces tueries, une volonté génocidaire ». Ce qui fit dire à Tocqueville, grand adepte de la colonisation :  « Nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. [.] C’est, quant à présent, de leur côté que la civilisation se rencontre ».D’autres massacres ont continué à avoir lieu avant la répression d’Octobre , il n’y avait à l’époque que la communauté juive pour s’en émouvoir, ça leur rappeler trop de choses…comme je le disais il ne s’agit pas de repentance, ni chercher à culpabiliser mais il s’agit de reconnaissance de ces pages sombres de l’Histoire de France, c’est possible, le pays est assez fort pour faire son examen de conscience et les Français originaires d’Algérie avec. Mais chercher à minimiser le nombre des victimes, à nier  la réalité mêmes de ces horreurs, comme le font certain, me prouve une chose, c’est que Bourdieu à raison lorsqu’il parle de structuration mentale hérité du passé, cet héritage basé sur la relation dominant/dominé. Pour certain et c’est palpable à leurs réactions, il est très difficile de traiter sur un pied d’égalité avec les descendants de ceux que l’on a tenu sous le joug,  les humiliations… pendant des décennies, leur mépris est toujours là palpable !