Bonjour à l’auteur,
article intéréssant,
J’aimerais néanmoins apporter quelques éléments structurels inhérent au marché de l’informatique.
Je suis ingénieur en développement arrivé sur le marché en 2009 au plus fort de la crise.
Mon constat est le suivant :
L’informatique est un secteur naturel : mis à part les normes et standards, l’informatique reste un des rare secteurs où les investissements d’états n’ont pas joué un rôle déterminant ces 30 dernières année. Le secteur est réellement libre de toute ingérence étatique et réellement soumis aux lois du marché et de l’évolution technique (pour le moment...).
Les investissements informatiques sont exponentiels : installer un ecommerce type magento ou prestashop ne coute rien, faire un ecommerce qui fonctionne réellement avec tous les investissements peut coûter bien plus cher qu’une boutique physique. Les barrières à l’entrée sont faible tout le monde peut faire son site mais bien peu de sites fonctionnent vraiment.
Les besoins d’investissement en informatique ne sont pas des besoins mais des contraintes :
c’était flagrant dans le cas de mon dernier emploi : un site fonctionnant plutôt pas mal fait par une armée de stagiaire qui ont appris le métier en faisant le site, à la fin l’entreprise qui croyait faire une bonne affaire l’a payé lors de la remise à niveau (entièrement faite en logiciel libre qui ne veut pas dire gratuit...). Résultat : 3 années de salaire d’ingénieur, refonte complète du système IT, base de donnée refaite intégralement à cause de données pourries et corrompues... Les entreprises sont dans leur ensemble fondamentalement conservatrice quand elles embauchent c’est via des SSII et sous la contrainte d’ailleurs je serais curieux de savoir quelle innovation majeure est sortie de nos grandes et belles entreprises française ces 30 dernières année (à part le minitel).
Rajoutons avec ça une gestion de projets calamiteuses voire inexistante (ou en vient au développement agile très bon concept mais qui sert souvent d’excuse pour faire n’importe quoi...), une lecture presque impossible des innovations technologiques qui peuvent sortir de n’importe où et remettre en question bien des systèmes d’informations... En plus les DSI sont souvent peu compétentes et suivent la mode des commerciaux prêts à vendre tout et n’importe quoi et on obtient un marché complètement chaotique et saisonnier où l’accumulation d’erreurs abouti à des coûts contraints exponentiels qui mènent droit à la rupture et aux crise de nerf mais ça c’est bon pour l’économie n’est ce pas ? Concernant le matériel il semblerait qu’on atteigne effectivement un seuil mais ça va pas durer longtemps, on a besoin que de 2 lignes de codes pour utiliser 100% d’un cpu et c’est toujours plus facile dans ce sens la la nature humaine faisant le reste.