Bonjour,
Tout d’abord, remercions l’auteur d’avoir écrit un article sur les technologies. J’aurais aimé voir davantage d’articles de ce type sur ce forum. Il se peut que je sorte un peu du sujet, mais, c’est juste pour être complémentaire à l’article.
Ensuite,
même si, je vous l’accorde, le sujet reste le cas français,
un regard plus international aurait été plus judicieux puisque
chacun sait que l’informatique est présente dans presque toutes
les strates de la société humaine (même dans certains villages où
la stabilité de l’électricité, quand il y en a, ferait sauter un
onduleur, on parle de l’informatique et de ses bienfaits).
Célérité, productivité et économie justifient largement
l’informatisation des organisations qui souhaitent pérenniser leur
maintien sur des marchés hautement concurrentiels.
D’une part,
l’approche française est très insuffisante pour expliquer
le problème puisque dans d’autres pays, les compétences dans le
domaine informatique sont rares par rapport aux besoins en termes de
solutions informatiques. Donc, globalement, le risque de destruction
des emplois est faible. De plus, tout dépend de la formation
suivie : par exemple, un ingénieur en informatique de gestion
risque effectivement d’avoir des difficultés à trouver un emploi
tandis qu’une personne bilingue formée aux métiers du Web aura
l’embarras du choix (les pays recherchant de telles compétences ne
manquent pas).
D’autre part, l’essor de l’informatique
(disponibilité du hardware, des
solutions logicielles et de l’audit en termes de coûts et de
variété) sert les intérêts des structures de pointe (notamment,
les SSII et autres freelancers) dans
la mesure où celles-ci sont constamment sollicitées pour apporter
des solutions en termes de maintenance et de restructuration de
sociétés souhaitant élargir ses marchés (par exemple,
implémentation de solutions de e-commerce et autres Cloud
computing). Ajoutons que même les particuliers de plus en
plus nombreux et connectés finiront par avoir recours à leurs
services : hot-lines,
installateurs, dépanneurs... Soulignons en particulier les
applications de virtualisation dont les bénéfices en termes
d’épanouissement intellectuel et en termes d’économies
substantielles ne me paraissent plus à démontrer. Je surnomme ces
applications Crash-test Factory ou
Machine Tester : plus besoin d’acheter une machine,
j’en crée une et j’y teste les performances des applications.
En
outre, les centres de formation sont des professionnels qui
prêcheront pour leur paroisse : cette attitude est logique,
même si elle est discutable. De même, les patrons les plus avisés
chercheront à optimiser leur système de recrutement : à
compétences égales (technicité, personnalité), l’offre la moins
disante l’emporte. S’il le faut le recours à des solutions
off-shore est à privilégier : la sous-traitance ne se
justifie pas inéluctablement que sous un aspect financier. Il
appartient à chacun donc de s’informer sur la réalité du terrain
et de se faire sa propre opinion. Hélas, nous ne sommes pas dans un
monde de Bisounours où tout nous serait dû.
Puis,
concernant la pression des lobbies des logiciels
propriétaires, il est préférable de modérer et relativiser ses
propos.
1- La restructuration d’une entreprise, en termes de
mise en place de solutions de type free
software, suppose un coût. Ce coût n’est pas que
financier. Il est aussi, au minimum, social, technique et
organisationnel. Ne parlons même pas des impacts culturels...
Combien de personnes ont vaguement entendu parler du pingouin ?
2-
Linux et le monde de la free software
ne peuvent rivaliser avec les multinationales du logiciel sur le plan
de la promotion de leurs solutions. D’une part, les tenants de la
free software n’ont pas
obligatoirement du temps à consacrer à toute personne requérant
urgemment une solution gratuite et, d’autre part, les
multinationales ont bien compris qu’investir dans le monde de
l’éducation est gage de pérennité. Exemple d’offre : une
multinationale du logiciel formerait gratuitement les enseignants
d’une école élémentaire à l’informatique et équiperait
d’ordinateurs, à ses frais, les salles d’informatique. Je ne
crache pas dans la soupe. Impact stratégique garanti ! Et, le
pingouin ? Difficile pour lui de faire face à des requins,
voyons !
3- Même les distributions Linux de type Ubuntu
nécessitent de mettre la main dans le cambouis. Aujourd’hui, les
gens sont paresseux et veulent des choses simples : en un clic,
tout devrait baigner dans l’huile (Windows, pour ne pas le
citer, est systématiquement pré-installé sur quasiment toutes les
machines neuves). Belle mentalité que voilà !
4- Cela
pourrait faire sourire, mais, cela fait partie des attributions des
multinationales de faire du lobbying. Vous ne le feriez pas
vous si vous deviez diriger de grandes structures
organisationnelles ? Pourquoi ne pas avoir eu plutôt le courage
de s’étaler sur leur méthodologie d’approche ? En tout
cas, je fais l’effort de défendre mon bifteck...
Enfin,
préconiser l’utilisation du logiciel libre est une excellente idée
pour sa vulgarisation. Je suis un peu sceptique quant à cette
certitude qui consiste en croire que cela reste seulement un moyen
d’abaisser les coûts. Cela est aussi un moyen de se défaire
d’autres contraintes : la contrainte juridique, la dépendance
technique, etc. Cela crée aussi d’autres contraintes, notamment,
la contrainte culturelle : formation, reconversion,
réappropriation et autres restructurations.
On oublie beaucoup
que l’évolution technologique ne se fait point sans heurts. Ne
dit-on pas qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ?
Par
ailleurs, l’image de l’informaticien dans le regard du
public est souvent erronée : il n’est pas superman et, donc,
ne peut résoudre tous les problèmes inhérents à l’informatique.
L’informatique est un domaine trop vaste pour être entièrement
traité même par un génie de l’informatique. Cela arrive aussi
qu’un ingénieur en informatique ne soit pas à sa place et que le
bidouilleur du dimanche, tel un hacker
ou un geek,
soit nettement plus doué que lui. Je suis à peine étonné qu’il
existe des informaticiens qui n’ont jamais entendu parler du
langage assembleur.
De plus, on ne le martèlera jamais assez,
l’informatique n’est qu’un outil comme le
fut autrefois le silex. Si déjà on n’a pas compris cela...
En
outre, il me semble qu’on s’est interrogé sur l’opportunité
de former les jeunes enfants à la programmation informatique.
La réponse est clairement oui : cela permet de mieux développer
l’esprit critique et analytique et forger un esprit de
chercheur. Encore faut-il que l’État ait les moyens en ces
temps de rigueur budgétaire...
Quelle (semblant de) conclusion ? Certes, des emplois risquent d’être détruits. Mais, soyons convaincus que d’autres seront créés. Tout est une question de choix : manger ou être mangé. That’s life, old chap !
Bon, je bavarde, mais, j’ai quelques voitures à incendier... heu... je rectifie : j’ai des caisses à cramer. Je ne sais faire que ça. Mon cerveau reptilien a oublié d’évoluer...
11/03 07:35 - Tresorauto
les informaticiens peuvent toujours travailler à leur compte, il y a beaucoup de débouchés. (...)
01/11 10:53 - gogoRat
@ L’immigré : merci de vous intéresser à ... là où je pourrais vouloir en venir. Je (...)
30/10 19:07 - L’immigré
@gogoRat : Tout ce que vous dites me va puisque, de mon point de vue, c’est à vous de (...)
29/10 18:45 - Leo Le Sage
@Par vfcc (xxx.xxx.xxx.26) 29 octobre 18:29 Vous dites : "Qu’elle société accepterait en (...)
29/10 18:29 - vfcc
Je n’ai lu que l’article. Pas le temps pour la discutions qui s’en est suivit (...)
29/10 12:53 - gogoRat
@ L’immigré : D’abord une remarque pour vous rassurer : je ne saisis pas bien (...)
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