Mardi 23 octobre 2012 :
La BCE prise au piège.
La BCE, détenant 210 milliards d’euros de « junk bonds » dans son bilan,
ne peut pas risquer une faillite des pays en crise. Sa recapitalisation
inévitable par les gouvernements, voire les contribuables, ruinerait sa
réputation. C’est pour cette raison qu’elle refuse catégoriquement un « hair
cut » de la dette grecque. La fuite en avant est sa seule stratégie viable, elle
est prise dans le piège de l’euro.
Wolfgang Glomb, membre du comité consultatif de CONCILIUS, membre du
Conseil d’analyse économique franco-allemand.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/monnaies-et-taux/221156805/bce-prise-piege
En
clair :
Deuxième
défaut de paiement de la Grèce —> la BCE subit des pertes colossales —>
la BCE se tourne vers ses actionnaires, les 17 banques centrales nationales,
pour qu’elles recapitalisent la BCE.
Et
ensuite, ça se complique :
-
Voyons d’abord le premier cas de figure. Les 17 banques centrales nationales
acceptent de recapitaliser la BCE : chaque chef d’Etat a alors deux possibilités
:
1-
un chef d’Etat choisit d’augmenter les impôts de ses contribuables nationaux. Avec cet argent, la
BCE est recapitalisée, et toute la zone euro peut continuer encore quelques
mois.
2-
un chef d’Etat choisit de vendre l’or détenu par la banque centrale nationale.
Avec cet argent, la BCE est recapitalisée, et toute la zone euro peut continuer
encore quelques mois.
-
Dernier cas de figure : les 17 banques centrales nationales refusent de
recapitaliser la BCE —> faillite de la BCE —> retour aux 17 monnaies
nationales —> réarmement des 17 banques centrales nationales.