« Lorsque l’on aborde la question du mariage homosexuel, et que l’on déclare y être opposé, on est rapidement qualifié par ses interlocuteurs, au choix, de fieffé réactionnaire, de bigot, de catholique intégriste, de Boutiniste, de grenouille du bénitier de Saint Nicolas du Chardonnet, de fasciste, d’homophobe, et j’en passe. »
Le problème n’est pas tant la position, mais les arguments donnés qui rapidement versent dans le nauséeux. Pédophilie, zoophilie, inceste et polygamie ne sont jamais loin dans la liste. Ne vous étonnez pas donc de la réaction adverse.
Le pouvoir législatif est-il fondé en droit à modifier la définition de ce mot ?
Non, mais les mots changent de sens seuls selon les époques et l’évolution de la langue. Si l’usage perdure, le nouveau sens complète l’ancien ou le remplace.
Ainsi, le « hasard » désigne désormais l’aléatoire alors que son sens premier était le « danger ».
La « fortune » désignait non pas la richesse, mais le sort, heureux ou malheureux.
Un « imbécile » était juste une personne faible avant d’ être un abruti.
Si les homosexuel(le)s refusent de se marier avec une personne du sexe opposé, libre à eux, nul n’est obligé de se marier dans notre pays !
Sauf que le mariage sanctionne une relation sentimentale profonde envers une autre personne par une reconnaissance sociale et politique.
Dans le cas de deux homosexuels, cette union leur est refusée automatiquement alors qu’elle est accordée à des hétérosexuels : il y a donc bien discrimination par empêchement de la sanction de la relation sentimentale.
La déclaration des droits de l’homme de 1789 met en évidence le conflit entre une position que l’on pourrait qualifier de « culturaliste » ou « d’ethnologique » et la position libérale, en ce qui concerne la loi .
Pourquoi ne citez-vous pas l’article premier ?
« Les hommes naissent ET DEMEURENT libres et égaux en droit. »
Le refus de marier des couples de même sexe est une violation flagrante de ce premier principe. D’autant plus que l’article IV est lui aussi préservé, puisque le mariage pour tous n’interdit pas le mariage entre hétérosexuels.
D’un point de vue libéral, il n’y a évidemment aucune raison d’autoriser le mariage homosexuel et d’interdire simultanément les autres formes anomiques du mariage ( mariage incestueux, mariage à trois , à quatre, polygame, polyandre ).
En fait, la loi française autorise explicitement l’inceste : par dérogation du Président, un oncle peut épouser sa nièce et une tante son neveu... C’est l’article 164 du Code civil. Enjoy...
Pour aller plus loin, il y a une différence notable entre une union duale et une autre multiple. La polygamie est culturellement rejetée en Europe car elle est estimée comme étant source d’inégalité entre les conjoints et de sujétion.
Les lois françaises portent d’ors et déjà les interdits en ce qui concerne l’âge et les liens de parenté préexistant (sauf les cas prévus dans l’article 164 du code civil).
On peut d’ailleurs prévoir que les bisexuel(le)s, qui seraient en réalité beaucoup plus nombreux que les homosexuel(le)s exclusifs, se mettent à protester contre une nouvelle discrimination : en effet s’ils se marient avec une personne du même sexe, il renoncent à la composante hétérosexuelle de leur personnalité, alors que s ils se marient avec une personne de sexe opposé, ils renoncent à leur composante homosexuelle.
Vous savez quand même que l’on peut avoir des relations sexuelles même avec la personne avec qui on n’est pas marié, non ?
Mais cette légalisation de l’insémination artificielle introduirait une inégalité de fait avec les homosexuels hommes qui, bien évidemment , ne peuvent recourir à d’aussi poétiques expédients !
Vu que c’est la mode, nous songeons à intenter une action en justice afin de réclamer le droit opposable à l’utérus pour les hommes...(^^)
En même temps, quand on sait combien d’entre nous sont nés d’un coït rapide à l’arrière d’une 205 pourrie sur le parking du macumba, cela relative l’argument poétique...